Halle aux grains
> 12 avril
Monologues funèbres
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Simon Fowler
Raquel Camarinha, soprano, Renaud Capuçon, violon, Tugan Sokhiev, direction
Je/Suis/Ju/Dith-un grain de figue, séquence 2 sur un thème de Lancelot Hamelin pour soprano, violon et orchestre de Benjamin Attahir est un impressionnant monologue où voix et violon soliste s’entremêlent face à un orchestre luxuriant dominé, comme souvent chez cet auteur maintenant familier de la Halle aux Grains, par des percussions foisonnantes, des cuivres autoritaires, des bois piquants et des cordes acérées édifiant, dans une plénitude presque pesante, des mélismes orientalisants. Le violon de Renaud Capuçon, souverain comme d’habitude, véritable narrateur de l’œuvre, rythme parfaitement les différentes séquences de ce monologue. Raquel Camarinha, voix claire et lumineuse mais bien fluette, a bien du mal à passer le barrage instrumental. Tugan Sokhiev et son orchestre pressant maîtrisent parfaitement, quant à eux, la structure et le discours narratifs. Comme un prolongement conclusif à cette vision intérieure, retentit alors, grâce à ces forces conjuguées, une sixième symphonie de Dimitri Chostakovitch à l’ironie mordante, à la cruauté impitoyable et à la violence extériorisée, dressant ainsi une fresque morbide où à une angoisse écrasante ne répond qu’une expressivité quasi désolée.
Jean-Félix Marquette
Je/Suis/Ju/Dith-un grain de figue, séquence 2 sur un thème de Lancelot Hamelin pour soprano, violon et orchestre de Benjamin Attahir est un impressionnant monologue où voix et violon soliste s’entremêlent face à un orchestre luxuriant dominé, comme souvent chez cet auteur maintenant familier de la Halle aux Grains, par des percussions foisonnantes, des cuivres autoritaires, des bois piquants et des cordes acérées édifiant, dans une plénitude presque pesante, des mélismes orientalisants. Le violon de Renaud Capuçon, souverain comme d’habitude, véritable narrateur de l’œuvre, rythme parfaitement les différentes séquences de ce monologue. Raquel Camarinha, voix claire et lumineuse mais bien fluette, a bien du mal à passer le barrage instrumental. Tugan Sokhiev et son orchestre pressant maîtrisent parfaitement, quant à eux, la structure et le discours narratifs. Comme un prolongement conclusif à cette vision intérieure, retentit alors, grâce à ces forces conjuguées, une sixième symphonie de Dimitri Chostakovitch à l’ironie mordante, à la cruauté impitoyable et à la violence extériorisée, dressant ainsi une fresque morbide où à une angoisse écrasante ne répond qu’une expressivité quasi désolée.
Jean-Félix Marquette
Publié le 22/04/2019 à 19:50, mis à jour le 09/09/2021 à 19:45.