Théâtre du Capitole
> 11 janvier
L’art de Matthias Goerne
Matthias Goerne est un immense baryton et un remarquable mélodiste. En dédiant un récital intégralement à Schubert, il nous livre une soirée d’une parfaite poésie.
Le choix des lieder, quasiment tous empreints de mélancolie, évoquant le voyage, le passage, compose un corpus tout à fait cohérent.
Le Voyage d’Hadès, Le Mal du pays, Le Chant du Pèlerin ou encore l’admirable Soir d’hiver sont autant de partitions qui illustrent cette précise alchimie entre désespoir et volonté de vivre qui caractérise si bien l’œuvre de Schubert dont le grand P. Casals disait que: «toute sa musique est contenue dans ses silences».
M. Goerne est un vrai Schubertien qui détaille cette musique, en distillant chaque phrase, chaque respiration. Il la saisit à bras le son, semble comme rentrer dans le piano, s’effaçant devant le génie. Il sait être aussi exigeant comme lorsqu’il apostrophe le public irrespectueux et cela avec juste raison.
Quel art!
Alexander Schmalcz l’accompagne avec rigueur, parfois avec vigueur comme au tout début de ce voyage, mais très vite le duo trouve sa juste symbiose où tout n’est que luxe et volupté.
Marc Laborde
Le choix des lieder, quasiment tous empreints de mélancolie, évoquant le voyage, le passage, compose un corpus tout à fait cohérent.
Le Voyage d’Hadès, Le Mal du pays, Le Chant du Pèlerin ou encore l’admirable Soir d’hiver sont autant de partitions qui illustrent cette précise alchimie entre désespoir et volonté de vivre qui caractérise si bien l’œuvre de Schubert dont le grand P. Casals disait que: «toute sa musique est contenue dans ses silences».
M. Goerne est un vrai Schubertien qui détaille cette musique, en distillant chaque phrase, chaque respiration. Il la saisit à bras le son, semble comme rentrer dans le piano, s’effaçant devant le génie. Il sait être aussi exigeant comme lorsqu’il apostrophe le public irrespectueux et cela avec juste raison.
Quel art!
Alexander Schmalcz l’accompagne avec rigueur, parfois avec vigueur comme au tout début de ce voyage, mais très vite le duo trouve sa juste symbiose où tout n’est que luxe et volupté.
Marc Laborde
Publié le 15/01/2019 à 21:55, mis à jour le 06/02/2020 à 23:45.