Chapelle des Carmélites
> 26 août
Mūza Rubackytė
Musique en dialogue aux Carmelites
Photographies par JJ. Ader
Franz Liszt a écrit ce cycle qui correspond à trois années de voyage en compagnie de Marie d’Agoult. La première se déroule en Suisse et les deux autres en Italie. Liszt aimait reprendre et retravailler ses compositions, ce qu’il a fait à maintes reprises pour les Années, dont la version finale est un véritable aboutissement, très construit, porteur de nombreux messages entrelacés, exprimant tour à tour le bonheur, la tristesse, l’angoisse. C’est simultanément une musique descriptive, une peinture: on entend clapoter le lac de Wallenstadt, sonner les cloches de Genève ou ruisseler les fontaines de la Villa d’Este.
Liszt était passionné par la rencontre des arts, il fréquentait les poètes, les peintres et s’en inspirait. Ils étaient ses amis et aiment à parler de lui. Parmi eux, George Sand, Lord Byron, Victor Hugo, Charles Baudelaire, Gérard de Nerval, sans oublier sa maîtresse Marie d’Agoult. Mūza Rubackytė est l’interprète rêvée de cette œuvre chatoyante à laquelle répondent des textes choisis par Christophe Ghristi et dits par Régis Goudot. Magnifique, avec une présence exceptionnelle, Mūza interprète d’abord l’intégralité des années suisses et donne une première démonstration de sa maîtrise sensible d’une musique difficile, requérant une technique éblouissante et en même temps une grande sensibilité pour transmettre les messages si délicats de Franz Liszt.
Elle s’attaque ensuite aux années italiennes dont elle donne plusieurs extraits et atteint le sommet de son art dans la troisième partie de sa remarquable performance. Physiquement, elle a un profil proche de celui de Marie d’Agoult, dont elle a la grâce et la force et elle nous emmène dans un voyage initiatique aux côtés des deux amants. On voit des lieux qu’on connaît pourtant d’une autre manière.
Deux bis, dont le célèbre Rêve d’amour, complètent ce programme d’une richesse exceptionnelle. Un véritable cadeau dont il faut savoir gré à Mūza et au récitant dont la lecture fait délicatement écho aux notes.
Signalons que la pianiste a enregistré un coffret de 3 CD avec l’intégralité des 3 années (Lyrinx 2004, plusieurs fois réédité). C’est une intégrale magnifique, techniquement peut-être plus parfaite, mais sans doute avec un peu moins d’émotion que le merveilleux live de ce dimanche après-midi.
Danielle Anex-Cabanis
Liszt était passionné par la rencontre des arts, il fréquentait les poètes, les peintres et s’en inspirait. Ils étaient ses amis et aiment à parler de lui. Parmi eux, George Sand, Lord Byron, Victor Hugo, Charles Baudelaire, Gérard de Nerval, sans oublier sa maîtresse Marie d’Agoult. Mūza Rubackytė est l’interprète rêvée de cette œuvre chatoyante à laquelle répondent des textes choisis par Christophe Ghristi et dits par Régis Goudot. Magnifique, avec une présence exceptionnelle, Mūza interprète d’abord l’intégralité des années suisses et donne une première démonstration de sa maîtrise sensible d’une musique difficile, requérant une technique éblouissante et en même temps une grande sensibilité pour transmettre les messages si délicats de Franz Liszt.
Elle s’attaque ensuite aux années italiennes dont elle donne plusieurs extraits et atteint le sommet de son art dans la troisième partie de sa remarquable performance. Physiquement, elle a un profil proche de celui de Marie d’Agoult, dont elle a la grâce et la force et elle nous emmène dans un voyage initiatique aux côtés des deux amants. On voit des lieux qu’on connaît pourtant d’une autre manière.
Deux bis, dont le célèbre Rêve d’amour, complètent ce programme d’une richesse exceptionnelle. Un véritable cadeau dont il faut savoir gré à Mūza et au récitant dont la lecture fait délicatement écho aux notes.
Signalons que la pianiste a enregistré un coffret de 3 CD avec l’intégralité des 3 années (Lyrinx 2004, plusieurs fois réédité). C’est une intégrale magnifique, techniquement peut-être plus parfaite, mais sans doute avec un peu moins d’émotion que le merveilleux live de ce dimanche après-midi.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 30/08/2018 à 15:09, mis à jour le 15/09/2019 à 19:50.