> 25 et 26 novembre
Vilnius Festival
Philharmonie de Vilnius
Photos D. Matvejevas
Pour sa seconde édition, le Festival de Vilnius nous a offert deux soirées marquées par l’émotion. Dirigé par la pianiste franco-lituanienne Muza Rubackyté, ce jeune festival est placé sous le signe du piano et de la jeunesse.
Lukas Geniusas adopte un programme aussi simple qu’efficace: les trois premières sonates de Frédéric Chopin. Ce qui frappe chez ce jeune pianiste de 21 ans, c’est son plaisir à faire la musique, il saisit chaque partition à bras le son comme s’il voulait embrasser toute cette musique, ces milliers de notes et se lance tête baissée dans un parcours non exempt de difficultés. Si la première sonate reste académique dans son écriture, la seconde plus achevée culmine avec la célèbre marche funèbre, ici interprétée avec une rare conviction. Dans le final de la troisième sonate, Lukas Geniusas livre un combat homérique avec le piano dont il sort vainqueur, du très beau travail. (25-11)
Le concert de clôture était placé sous le signe des grands romantiques, au sein d’un programme tout particulièrement choisi. C’est Francesco Nicolosi qui ouvrait le bal avec deux pièces de Sigismond Thalberg, le grand rival de Liszt, sa lecture de la paraphrase de La Somnambule de Bellini est toute de distinction et d’élégance. Suit une Malédiction de Liszt d’une belle facture avec un orchestre national de Lituanie au mieux de sa forme.
En début de seconde partie, cette même phalange placée sous la direction précise de Robertas Servenikas interprète un Prométhée de Liszt inspiré, suivi d’une Marche de Rakoczy de Berlioz débridée et d’une rare Ouverture du Roi Stéphane de Beethoven toute de grandeur.
Ce concert magistral devait s’achever par un véritable feu d’artifice musical avec Les Ruines d’Athènes de Beethoven revisitées par Liszt. Dans cette partition qu’il faut lire au second degré, Muza Rubackyté déploie un talent et une virtuosité incroyables, non dénuées d’humour. L’orchestre enflammé lui donne la réplique. Le temps semble suspendu.
Les bis s’enchainent pour le plus grand plaisir d’un public conquis. (26-11)
Il fallait le calme des rues de Vilnius aux coupoles et aux clochers à bulbes des églises baroques baignées de brume pour réfléchir aux instants d’exception que nous venions de vivre.
Marc Laborde
Lukas Geniusas adopte un programme aussi simple qu’efficace: les trois premières sonates de Frédéric Chopin. Ce qui frappe chez ce jeune pianiste de 21 ans, c’est son plaisir à faire la musique, il saisit chaque partition à bras le son comme s’il voulait embrasser toute cette musique, ces milliers de notes et se lance tête baissée dans un parcours non exempt de difficultés. Si la première sonate reste académique dans son écriture, la seconde plus achevée culmine avec la célèbre marche funèbre, ici interprétée avec une rare conviction. Dans le final de la troisième sonate, Lukas Geniusas livre un combat homérique avec le piano dont il sort vainqueur, du très beau travail. (25-11)
Le concert de clôture était placé sous le signe des grands romantiques, au sein d’un programme tout particulièrement choisi. C’est Francesco Nicolosi qui ouvrait le bal avec deux pièces de Sigismond Thalberg, le grand rival de Liszt, sa lecture de la paraphrase de La Somnambule de Bellini est toute de distinction et d’élégance. Suit une Malédiction de Liszt d’une belle facture avec un orchestre national de Lituanie au mieux de sa forme.
En début de seconde partie, cette même phalange placée sous la direction précise de Robertas Servenikas interprète un Prométhée de Liszt inspiré, suivi d’une Marche de Rakoczy de Berlioz débridée et d’une rare Ouverture du Roi Stéphane de Beethoven toute de grandeur.
Ce concert magistral devait s’achever par un véritable feu d’artifice musical avec Les Ruines d’Athènes de Beethoven revisitées par Liszt. Dans cette partition qu’il faut lire au second degré, Muza Rubackyté déploie un talent et une virtuosité incroyables, non dénuées d’humour. L’orchestre enflammé lui donne la réplique. Le temps semble suspendu.
Les bis s’enchainent pour le plus grand plaisir d’un public conquis. (26-11)
Il fallait le calme des rues de Vilnius aux coupoles et aux clochers à bulbes des églises baroques baignées de brume pour réfléchir aux instants d’exception que nous venions de vivre.
Marc Laborde
Publié le 12/12/2011 à 08:57, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.