Halle aux grains
> 5 mars
Fête et révolution
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographies par Leonid Lazarenko et Marco Borggreve
Vadim Repin, violon
Tugan Sokhiev, direction
Vadim Repin insuffle dans le concerto pour violon d’Alexandre Glazounov un élan passionné qui fusionne avec une perfection technique époustouflante. Dans ces deux mouvements enchaînés, il réalise, dans une atmosphère tour à tour mélancolique et festive, une envolée lyrique qui, jamais, ne semble s’éteindre. Son entente avec Tugan Sokhiev est parfaite et manifeste la même conception artistique. Ainsi, ils partagent le même triomphe lors du bis dans l’Adagio du ballet Raymonda du même auteur.
La douzième symphonie de Dimitri Chostakovitch est, bien à tort, la mal aimée des quinze que le compositeur a produit. En quatre mouvements, sous-titrée «L’année 1917», c’est en fait un vaste poème symphonique qui adopte un subtil jeu de variations sur les éléments thématiques qui naissent dés le premier mouvement. Tugan Sokhiev y démontre, une fois de plus, sa parfaite vision idiomatique qui dépeint une fresque historique à l’atmosphère implacable mais à l’ironie palpable loin de la simple dimension cinématographique que d’aucuns y voyaient. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse déploie ici une expressivité irradiante qui, en vagues sonores successives, ne peut que nous emporter vers des rivages désolés mais menaçants.
Jean-Félix Marquette
Tugan Sokhiev, direction
Vadim Repin insuffle dans le concerto pour violon d’Alexandre Glazounov un élan passionné qui fusionne avec une perfection technique époustouflante. Dans ces deux mouvements enchaînés, il réalise, dans une atmosphère tour à tour mélancolique et festive, une envolée lyrique qui, jamais, ne semble s’éteindre. Son entente avec Tugan Sokhiev est parfaite et manifeste la même conception artistique. Ainsi, ils partagent le même triomphe lors du bis dans l’Adagio du ballet Raymonda du même auteur.
La douzième symphonie de Dimitri Chostakovitch est, bien à tort, la mal aimée des quinze que le compositeur a produit. En quatre mouvements, sous-titrée «L’année 1917», c’est en fait un vaste poème symphonique qui adopte un subtil jeu de variations sur les éléments thématiques qui naissent dés le premier mouvement. Tugan Sokhiev y démontre, une fois de plus, sa parfaite vision idiomatique qui dépeint une fresque historique à l’atmosphère implacable mais à l’ironie palpable loin de la simple dimension cinématographique que d’aucuns y voyaient. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse déploie ici une expressivité irradiante qui, en vagues sonores successives, ne peut que nous emporter vers des rivages désolés mais menaçants.
Jean-Félix Marquette
Publié le 17/03/2018 à 21:12, mis à jour le 10/03/2019 à 19:16.