Le Quatuor Zaïde
César Franck
Le Quatuor Zaïde. Karine Deshayes, Jonas Vitaud. César Franck: Quatuor en ré Majeur FWV9. Ernest Chausson: Chanson Perpétuelle. CD NoMadMusic 49’55’’
Au moment où César Franck propose son quatuor, le genre n’est pas très à la mode en France où on s’intéresse à la voix, au piano. De surcroît les spécialistes sont allemands ou autrichiens. Les musiques sublimes de Beethoven, Schubert et Brahms sont classées allemandes, donc c’est l’ennemi.
Le quatuor de Franck rencontre immédiatement un grand succès. Le Larghetto que Franck a composé en premier est une pure merveille, qu’il a voulue comme « une phrase expressive, très longue, d’une seule venue, sans reprise, sans retour sur elle-même ». Un thème fédérateur traverse toute l’œuvre comme un rappel lumineux, avec un contre-thème plus sombre dont l’alternance crée une dynamique qui monte en force. Le jeune Quatuor Zaïde révèle des qualités remarquables dans son exécution: léger et profond à la fois, leur jeu met en valeur le quatuor dans toute sa richesse. Plusieurs écoutes permettent de l’apprécier et on ne s’en lasse pas, en découvrant à chaque fois un accord, un fragment de mélodie qu’on avait négligé.
Karine Deshayes accompagnée au piano par Jonas Vitaud propose la charmante Chanson Perpétuelle d’Ernest Chausson, dont quelques mélodies avaient déjà complété le concert de la première du Quatuor. Les deux interprètes sont excellents, peut-être meilleurs que l’œuvre elle-même. Si les meilleures voix s’appliquent à remettre le compositeur tôt disparu à l’honneur, c’est à mon sens parfois un peu daté.
Franck lui a fait vraiment école et pour le meilleur, puisqu’après lui Ernest Chausson composera son opus 35 et Saint-Saëns son opus 122.
Danielle Anex-Cabanis
Au moment où César Franck propose son quatuor, le genre n’est pas très à la mode en France où on s’intéresse à la voix, au piano. De surcroît les spécialistes sont allemands ou autrichiens. Les musiques sublimes de Beethoven, Schubert et Brahms sont classées allemandes, donc c’est l’ennemi.
Le quatuor de Franck rencontre immédiatement un grand succès. Le Larghetto que Franck a composé en premier est une pure merveille, qu’il a voulue comme « une phrase expressive, très longue, d’une seule venue, sans reprise, sans retour sur elle-même ». Un thème fédérateur traverse toute l’œuvre comme un rappel lumineux, avec un contre-thème plus sombre dont l’alternance crée une dynamique qui monte en force. Le jeune Quatuor Zaïde révèle des qualités remarquables dans son exécution: léger et profond à la fois, leur jeu met en valeur le quatuor dans toute sa richesse. Plusieurs écoutes permettent de l’apprécier et on ne s’en lasse pas, en découvrant à chaque fois un accord, un fragment de mélodie qu’on avait négligé.
Karine Deshayes accompagnée au piano par Jonas Vitaud propose la charmante Chanson Perpétuelle d’Ernest Chausson, dont quelques mélodies avaient déjà complété le concert de la première du Quatuor. Les deux interprètes sont excellents, peut-être meilleurs que l’œuvre elle-même. Si les meilleures voix s’appliquent à remettre le compositeur tôt disparu à l’honneur, c’est à mon sens parfois un peu daté.
Franck lui a fait vraiment école et pour le meilleur, puisqu’après lui Ernest Chausson composera son opus 35 et Saint-Saëns son opus 122.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 09/11/2017 à 21:59, mis à jour le 12/05/2019 à 21:33.