Halle aux grains
> 11 novembre
Le Chant de la Terre
Christianne Stotijn, mezzo-soprano
Robert Dean Smith, ténor
Juan José Mena, direction
Das Lied von der Erde (Le Chant de la Terre) de Gustav Mahler est une œuvre rare à la Halle aux Grains. Cette symphonie pour alto, ténor et orchestre en six mouvements résume tout l’art et tous les tourments de son auteur. En effet, ces six lieder adaptés de poèmes chinois datant des VIIIe et IXe siècles dessinent une thématique autour de la solitude humaine. Profondément nostalgique et parfois sombrement mélancolique mais non exempte d’une certaine véhémence cette œuvre se déroule dans un beau climat de post-romantisme exacerbé et aussi fortement contrasté. Juan José Mena comprend parfaitement cette problématique apparemment paradoxale, il obtient de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse une luxuriance, une chaleur brûlante, une somptuosité des timbres qui électrisent ce tendre poème mortuaire. Robert Dean Smith a une trés belle voix mais il manque de puissance. Cependant son chant va en s’améliorant le long du déroulement de l’œuvre. Christianne Stotijn, aussi expressive qu’impliquée offre un chant optimal, notamment dans Der Abschied, le long mouvement final ici aussi éthéré qu’émouvant.
Ainsi, le public toulousain peut se targuer d’avoir assisté à une excellente lecture de ce trés beau poème musical.
Par contre, l’Adagio de la dixième symphonie du même auteur donnée en ouverture convainc beaucoup moins. L’orchestre semble moins en place (notamment le pupitre des altos) et la direction de Juan José Mena moins précise. Là, il ne trouve ni rigueur ni énergie pour animer cette douloureuse vision des passions humaines. Mais, Le Chant de la Terre qui suivra effacera vite cette première impression mitigée.
Jean-Félix Marquette
Robert Dean Smith, ténor
Juan José Mena, direction
Das Lied von der Erde (Le Chant de la Terre) de Gustav Mahler est une œuvre rare à la Halle aux Grains. Cette symphonie pour alto, ténor et orchestre en six mouvements résume tout l’art et tous les tourments de son auteur. En effet, ces six lieder adaptés de poèmes chinois datant des VIIIe et IXe siècles dessinent une thématique autour de la solitude humaine. Profondément nostalgique et parfois sombrement mélancolique mais non exempte d’une certaine véhémence cette œuvre se déroule dans un beau climat de post-romantisme exacerbé et aussi fortement contrasté. Juan José Mena comprend parfaitement cette problématique apparemment paradoxale, il obtient de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse une luxuriance, une chaleur brûlante, une somptuosité des timbres qui électrisent ce tendre poème mortuaire. Robert Dean Smith a une trés belle voix mais il manque de puissance. Cependant son chant va en s’améliorant le long du déroulement de l’œuvre. Christianne Stotijn, aussi expressive qu’impliquée offre un chant optimal, notamment dans Der Abschied, le long mouvement final ici aussi éthéré qu’émouvant.
Ainsi, le public toulousain peut se targuer d’avoir assisté à une excellente lecture de ce trés beau poème musical.
Par contre, l’Adagio de la dixième symphonie du même auteur donnée en ouverture convainc beaucoup moins. L’orchestre semble moins en place (notamment le pupitre des altos) et la direction de Juan José Mena moins précise. Là, il ne trouve ni rigueur ni énergie pour animer cette douloureuse vision des passions humaines. Mais, Le Chant de la Terre qui suivra effacera vite cette première impression mitigée.
Jean-Félix Marquette
Publié le 16/11/2011 à 16:15, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.