Auditorium Saint-Pierre des Cuisines
> 9 novembre

De Beethoven à Dutilleux

Le quatuor féminin Ardeo donnait dans le cadre des Soirées du Conservatoire un concert qui devait nous amener de Haydn à Dutilleux, sans oublier Beethoven.
Nos quatre jeunes interprètes témoignent d’un vrai plaisir partagé à faire la musique et d’une véritable complicité qui apparaît tout au long de la soirée.
Le Quatuor op. 77 2 de Haydn est interprété avec rigueur et volonté de rendre toute l’architecture de l’écriture du maître. Cependant le résultat est un peu décevant et manque de densité. Le génie de Haydn ne réside justement pas dans le trait mais dans l’épaisseur du trait.
Ainsi la nuit d’Henri Dutilleux est abordé avec respect et une profonde sensibilité. Chaque petite section aux noms si évocateurs: Constellations, Temps suspendu… devient un élégant tableau. Ici, nos jeunes artistes font preuve de vraies affinités avec cette musique si délicate. Le temps était vraiment suspendu et le public sous le charme.
Le quatuor op. 59 1 de Beethoven est d’une toute autre ampleur. Retrouvant ici fougue ou feu (Ardeo), nos interprètes nous donnent une lecture passionnée de ce sommet avec notamment un dernier mouvement enlevé et festif.

Marc Laborde
Publié le 14/11/2011 à 09:37, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.