Bach et ses amis
Orgue et clavecin
Bach and Friends, Œuvres de J-S Bach, Buxtehude, Pachelbel, Böhm… Louis Noël Bestion de Camboulas, orgue et clavecin. CD Ambronay, 74’17.
Co-créateur de l’Ensemble Les Surprises en 2009, l’organiste et claveciniste français Louis-Noël Bestion de Camboulas enregistre pour l’exigeant label Ambronay un premier disque en solitaire qui regroupe huit œuvres de musique baroque pour l’un et l’autre de ces deux instruments privilégiés.
Le Prélude en sol mineur de Buxtehude, joué ici au clavecin, ouvre le disque. Enchainant les mouvements librement, il cherche à plaire, à surprendre l’auditeur: la fantaisie et la virtuosité seules le guident. L’interprète prend un évident plaisir dans la montre des capacités de son instrument, superbe copie par Philippe Humeau d’un Gräbner de 1722, à la vibration si subtile, que l’on retrouve pleinement dans le Praeludium et Chaconne de Fischer. La Pavane des Larmes d’Heinrich Scheidemann en fait surtout valoir la richesse harmonique Dans la composition de Pachelbel, l’Aria de Nuremberg, on apprécie la pulsation d’un rythme plein de charme, alors que la Toccata en sol mineur BWV 915 de Jean Sébastien Bach exalte les couleurs sonores d’un clavecin décidément bien tempéré dont l’enregistrement idéalement aéré magnifie les discrets éclats.
La partie pour orgue de l’enregistrement a été réalisée sur celle, recréée par le facteur Dominique Thomas, de l’Eglise de Ciboure. Les œuvres choisies par Louis Noël Bestion de Camboulas, au-delà de la virtuosité de l’interprète, respirent amplement, avec noblesse chez Muffat, profondeur ou entrain dans les variations inventives sur le choral Vater unser de Georg Böhm. La Fantaisie et Fugue en sol mineur BWV 542 de Bach résonne dans toute sa richesse expressive et sa grandeur sans pesanteur, ici encore par la grâce d’un instrument et d’un interprète qui en révèle les saveurs et la puissance d’évocation.
Belle carte de visite musicale, ce CD offre une illustration colorée des correspondances qui se tissaient à l’âge baroque entre orgue et clavecin, claviers au sens le plus large du terme, dont on goûte ici la complémentarité et la variété des climats sonores.
Jean Jordy
Co-créateur de l’Ensemble Les Surprises en 2009, l’organiste et claveciniste français Louis-Noël Bestion de Camboulas enregistre pour l’exigeant label Ambronay un premier disque en solitaire qui regroupe huit œuvres de musique baroque pour l’un et l’autre de ces deux instruments privilégiés.
Le Prélude en sol mineur de Buxtehude, joué ici au clavecin, ouvre le disque. Enchainant les mouvements librement, il cherche à plaire, à surprendre l’auditeur: la fantaisie et la virtuosité seules le guident. L’interprète prend un évident plaisir dans la montre des capacités de son instrument, superbe copie par Philippe Humeau d’un Gräbner de 1722, à la vibration si subtile, que l’on retrouve pleinement dans le Praeludium et Chaconne de Fischer. La Pavane des Larmes d’Heinrich Scheidemann en fait surtout valoir la richesse harmonique Dans la composition de Pachelbel, l’Aria de Nuremberg, on apprécie la pulsation d’un rythme plein de charme, alors que la Toccata en sol mineur BWV 915 de Jean Sébastien Bach exalte les couleurs sonores d’un clavecin décidément bien tempéré dont l’enregistrement idéalement aéré magnifie les discrets éclats.
La partie pour orgue de l’enregistrement a été réalisée sur celle, recréée par le facteur Dominique Thomas, de l’Eglise de Ciboure. Les œuvres choisies par Louis Noël Bestion de Camboulas, au-delà de la virtuosité de l’interprète, respirent amplement, avec noblesse chez Muffat, profondeur ou entrain dans les variations inventives sur le choral Vater unser de Georg Böhm. La Fantaisie et Fugue en sol mineur BWV 542 de Bach résonne dans toute sa richesse expressive et sa grandeur sans pesanteur, ici encore par la grâce d’un instrument et d’un interprète qui en révèle les saveurs et la puissance d’évocation.
Belle carte de visite musicale, ce CD offre une illustration colorée des correspondances qui se tissaient à l’âge baroque entre orgue et clavecin, claviers au sens le plus large du terme, dont on goûte ici la complémentarité et la variété des climats sonores.
Jean Jordy
Publié le 25/04/2017 à 21:52, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.