Halle aux grains
> 10 février
Chants profonds
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Matt Dine
Josep Pons, direction
Raphaël Sévère, clarinette
Agé de 22 ans, le clarinettiste Raphaël Sévère, lauréat de plusieurs concours internationaux, aborde le célèbre concerto pour son instrument de Wolfgang Amadeus Mozart avec une autorité et une assurance rares. Doté d’une sonorité profonde et chaleureuse, tenant un discours d’une belle fluidité mais à la densité toujours préservée, soignant particulièrement l’expressivité et la volupté de son chant, il délivre une intense lecture de ce chef d’œuvre. Josep Pons à la tête d’un Orchestre National du Capitole de Toulouse resserré mais très homogène magnifie le lyrisme de la partition et, de sa baguette alerte, en révèle tous les climats enchanteurs.
Très applaudi, ce soliste accompli, nous ravit encore avec une pièce pour clarinette seule d’Igor Stravinski donnée en bis.
La symphonie n°4 dite «Romantique» d’Anton Bruckner, sous cette baguette nerveuse, se révèle, certes grandiose, mais manque assez cruellement d’une dimension spirituelle, gage d’une interprétation réussie. Gardant cependant le sens du mouvement, explorant chaque ressort dramatique, il parvient, sans nous enivrer réellement, à peindre, grâce aux belles couleurs de son orchestre, des paysages désolés à la beauté âpre mais, malheureusement, sans âme.
Jean-Félix Marquette
Raphaël Sévère, clarinette
Agé de 22 ans, le clarinettiste Raphaël Sévère, lauréat de plusieurs concours internationaux, aborde le célèbre concerto pour son instrument de Wolfgang Amadeus Mozart avec une autorité et une assurance rares. Doté d’une sonorité profonde et chaleureuse, tenant un discours d’une belle fluidité mais à la densité toujours préservée, soignant particulièrement l’expressivité et la volupté de son chant, il délivre une intense lecture de ce chef d’œuvre. Josep Pons à la tête d’un Orchestre National du Capitole de Toulouse resserré mais très homogène magnifie le lyrisme de la partition et, de sa baguette alerte, en révèle tous les climats enchanteurs.
Très applaudi, ce soliste accompli, nous ravit encore avec une pièce pour clarinette seule d’Igor Stravinski donnée en bis.
La symphonie n°4 dite «Romantique» d’Anton Bruckner, sous cette baguette nerveuse, se révèle, certes grandiose, mais manque assez cruellement d’une dimension spirituelle, gage d’une interprétation réussie. Gardant cependant le sens du mouvement, explorant chaque ressort dramatique, il parvient, sans nous enivrer réellement, à peindre, grâce aux belles couleurs de son orchestre, des paysages désolés à la beauté âpre mais, malheureusement, sans âme.
Jean-Félix Marquette
Publié le 20/02/2017 à 00:43, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.