Halle aux grains
> 21 octobre
Brahms des grands soirs
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Vadim Gluzman, violon
Tugan Sokhiev, direction
Nouvelle star de l’archet, Vadim Gluzman se produit sur toutes les scènes du monde. Il partira bientôt en tournée à Grenoble et Perpignan avec l’Orchestre du Capitole et Tugan Sokhiev emportant dans sa valise le concerto n°1 de Chostakovitch.
Ce soir c’est celui de Brahms qu’il nous offre.
D’emblée, armé de son magnifique Stradivarius Leopold Auer, il attaque ce monument de la musique concertante avec un aplomb et une évidence rares. Souverain, passionné, virtuose, il survole toutes les difficultés de la partition et en souligne la perfection romantique avec une expressivité éperdue. Dans l’émouvant adagio central il se montre tendre et lyrique sans se départir de sa maestria imposante, puis, dans le finale il nous enflamme littéralement dans cette folle sarabande tzigane qu’il rend à merveille. L’accompagnement de Tugan Sokhiev et de son orchestre rayonnant (le hautbois superlatif de l’adagio) est plus qu’adéquat. Concernés et enthousiastes ils sont les meilleurs partenaires de cette performance explosive qui n’oublie jamais la musique de cet immense compositeur.
Le quatuor pour piano et cordes n°1, op. 25 de Brahms (1861), symphonique en diable, ne demandait peut-être qu’à être transcrit pour grand orchestre. C’est Arnold Schœnberg qui s’en est chargé en 1937. Et de quelle manière! On n’a presque l’impression d’entendre une symphonie du maître si ce n’est la percussion anachronique sinon envahissante. Tugan Sokhiev s’en empare avec panache et maîtrise et n’a pas peur de souligner à grand trait les outrances relatives de la partition. Son orchestre déchaîné se fait une joie communicative de le suivre dans cette interprétation hyper-romantique.
Ce soir Brahms est vraiment à la fête à la Halle-aux-Grains et nous aussi!
Jean-Félix Marquette
Tugan Sokhiev, direction
Nouvelle star de l’archet, Vadim Gluzman se produit sur toutes les scènes du monde. Il partira bientôt en tournée à Grenoble et Perpignan avec l’Orchestre du Capitole et Tugan Sokhiev emportant dans sa valise le concerto n°1 de Chostakovitch.
Ce soir c’est celui de Brahms qu’il nous offre.
D’emblée, armé de son magnifique Stradivarius Leopold Auer, il attaque ce monument de la musique concertante avec un aplomb et une évidence rares. Souverain, passionné, virtuose, il survole toutes les difficultés de la partition et en souligne la perfection romantique avec une expressivité éperdue. Dans l’émouvant adagio central il se montre tendre et lyrique sans se départir de sa maestria imposante, puis, dans le finale il nous enflamme littéralement dans cette folle sarabande tzigane qu’il rend à merveille. L’accompagnement de Tugan Sokhiev et de son orchestre rayonnant (le hautbois superlatif de l’adagio) est plus qu’adéquat. Concernés et enthousiastes ils sont les meilleurs partenaires de cette performance explosive qui n’oublie jamais la musique de cet immense compositeur.
Le quatuor pour piano et cordes n°1, op. 25 de Brahms (1861), symphonique en diable, ne demandait peut-être qu’à être transcrit pour grand orchestre. C’est Arnold Schœnberg qui s’en est chargé en 1937. Et de quelle manière! On n’a presque l’impression d’entendre une symphonie du maître si ce n’est la percussion anachronique sinon envahissante. Tugan Sokhiev s’en empare avec panache et maîtrise et n’a pas peur de souligner à grand trait les outrances relatives de la partition. Son orchestre déchaîné se fait une joie communicative de le suivre dans cette interprétation hyper-romantique.
Ce soir Brahms est vraiment à la fête à la Halle-aux-Grains et nous aussi!
Jean-Félix Marquette
Publié le 27/10/2011 à 18:01, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.