Théâtre du Capitole
> 18 novembre
Un Turc en Italie
Photographies par Patrice Nin
Sous la direction d’Attilio Cremonesi, avec une mise en scène d’Emilio Sagi, ce Turc est un opera buffa pur sucre: le choix de la production est de distraire, sans grand souci métaphysique, autour de thèmes fort classiques, ainsi le vieux mari et la jeune et jolie épouse, le malentendu qui a abouti à la rupture entre le héros et sa jolie gitane, avec le chassé-croisé des deux couples. La présence du poète, fort bien interprété par ZhengZhong Zhou, introduit ce qu’il faut de complications et rebondissements cocasses, du fait de l’histoire dans l’histoire, y compris le fait qu’il est jeté dans les égouts!
L’astuce est de proposer un décor italien hors du temps, avec des clins d’œil géographiques – on est à Naples avec le linge étendu en travers des rues et la pizzeria – ou chronologiques – on est dans les années 60 avec la Vespa de Vacances romaines, le tramway un peu déglingué et les robes, au demeurant fort gracieuses, à la mode à ce moment.
La délicieuse Sabina Puértolas est une pétillante Fiorilla, rusée, délurée, qui s’ennuie avec son vieux mari et tombe sous le charme de Sélim, le Turc lui-même en quête d’aventure italienne. Les deux rivaux s’affrontent avec détermination. Pietro Spagnoli est un Selim fort convaincant, tandis qu’Alessandro Corbelli campe un Don Geronio pitoyable d’abord, puis rusé et enfin vainqueur lorsqu’il récupère sa belle, finalement apaisée et repentante. Sélim n’est pas perdant, il retrouve la belle gitane qu’il avait renvoyée sur la foi de fausses accusations. Franziska Gottwald se révèle une charmante Zaida. Signalons pour terminer quelques morceaux de bravoure d’Yijie Shi, un fort talentueux Narciso. L’ensemble des personnages secondaires est convaincant, ainsi l’épicière très drôle en train de minauder.
Un spectacle réussi et rafraîchissant qui aurait mérité une salle pleine!
Danielle Anex-Cabanis
L’astuce est de proposer un décor italien hors du temps, avec des clins d’œil géographiques – on est à Naples avec le linge étendu en travers des rues et la pizzeria – ou chronologiques – on est dans les années 60 avec la Vespa de Vacances romaines, le tramway un peu déglingué et les robes, au demeurant fort gracieuses, à la mode à ce moment.
La délicieuse Sabina Puértolas est une pétillante Fiorilla, rusée, délurée, qui s’ennuie avec son vieux mari et tombe sous le charme de Sélim, le Turc lui-même en quête d’aventure italienne. Les deux rivaux s’affrontent avec détermination. Pietro Spagnoli est un Selim fort convaincant, tandis qu’Alessandro Corbelli campe un Don Geronio pitoyable d’abord, puis rusé et enfin vainqueur lorsqu’il récupère sa belle, finalement apaisée et repentante. Sélim n’est pas perdant, il retrouve la belle gitane qu’il avait renvoyée sur la foi de fausses accusations. Franziska Gottwald se révèle une charmante Zaida. Signalons pour terminer quelques morceaux de bravoure d’Yijie Shi, un fort talentueux Narciso. L’ensemble des personnages secondaires est convaincant, ainsi l’épicière très drôle en train de minauder.
Un spectacle réussi et rafraîchissant qui aurait mérité une salle pleine!
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 01/12/2016 à 19:48, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.