Gautier Capuçon et Frank Braley
Beethoven : violoncelle et piano
Gautier Capuçon et Frank Braley. Beethoven: Sonates et variations pour violoncelle et piano. 2 CD Warner-Erato. CD 1: 78’10’’, CD 2: 65’42’’.
Une fameuse paire que Gautier Capuçon et Frank Braley qui travaillent depuis longtemps ensemble et proposent un enregistrement de l’œuvre pour violoncelle de Beethoven. Ils sont dans une parfaite harmonie: plus de deux heures de pur bonheur. Tous deux, au travers des interviews qu’ils ont donnés, sont plutôt pudiques et réservés, mais ils s’expriment en revanche tout en finesse à travers leur instrument.
Les cinq sonates encadrent les variations sur des thèmes de Mozart et de Haendel, le tout illustrant une période de quelque vingt-cinq ans de création, marquée par la surdité croissante du compositeur, qui assombrit sa vie. Il y a ainsi l’opportunité d’apprécier l’évolution du compositeur qui suit une voie qui lui est propre dans la mesure où il n’a pas de modèle en matière de sonates pour violoncelle. Il tente diverses formes à chaque fois parfaitement maîtrisées, préparant ainsi l’avènement de la sonate romantique. Les deux musiciens font ressortir ce cheminement car ils évoquent Mozart pour se rapprocher de Schubert.
La même harmonie, la même grâce se retrouvent dans les variations, genre dans lequel excelle Beethoven. Que ce soient les délicieuses variations sur le thème de «Ah vous dirais-je Maman», d’après Mozart ou sur le thème de Haendel, plus grave, utilisé dans le beau choral de Pâques, «A toi la gloire, ô ressuscité!».
Tous ceux qui avaient eu le privilège d’entendre les deux artistes dans une partie ou une autre de ce programme seront particulièrement heureux de cette très belle intégrale.
Danielle Anex-Cabanis
Une fameuse paire que Gautier Capuçon et Frank Braley qui travaillent depuis longtemps ensemble et proposent un enregistrement de l’œuvre pour violoncelle de Beethoven. Ils sont dans une parfaite harmonie: plus de deux heures de pur bonheur. Tous deux, au travers des interviews qu’ils ont donnés, sont plutôt pudiques et réservés, mais ils s’expriment en revanche tout en finesse à travers leur instrument.
Les cinq sonates encadrent les variations sur des thèmes de Mozart et de Haendel, le tout illustrant une période de quelque vingt-cinq ans de création, marquée par la surdité croissante du compositeur, qui assombrit sa vie. Il y a ainsi l’opportunité d’apprécier l’évolution du compositeur qui suit une voie qui lui est propre dans la mesure où il n’a pas de modèle en matière de sonates pour violoncelle. Il tente diverses formes à chaque fois parfaitement maîtrisées, préparant ainsi l’avènement de la sonate romantique. Les deux musiciens font ressortir ce cheminement car ils évoquent Mozart pour se rapprocher de Schubert.
La même harmonie, la même grâce se retrouvent dans les variations, genre dans lequel excelle Beethoven. Que ce soient les délicieuses variations sur le thème de «Ah vous dirais-je Maman», d’après Mozart ou sur le thème de Haendel, plus grave, utilisé dans le beau choral de Pâques, «A toi la gloire, ô ressuscité!».
Tous ceux qui avaient eu le privilège d’entendre les deux artistes dans une partie ou une autre de ce programme seront particulièrement heureux de cette très belle intégrale.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 15/11/2016 à 19:31, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.