Halle aux grains
> 4 novembre
Rhapsody in blue and black
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Peter Eberts
Lahav Shani, pianiste et chef d’orchestre parmi les plus en vue du moment, dirigeait il y a quelques mois à la Halle aux Grains la cinquième symphonie de Prokofiev. Ce soir, c’est la cinquième de Chostakovitch qu’il choisit d’interpréter, une fois encore sans la partition sous les yeux. Cette œuvre phare de 1937 à l’angoisse sous-jacente trouve ici une transparence lumineuse qui en sublime l’architecture simple mais audacieuse. Le Moderato initial devient une subtile étude de rythmes aux climats menaçants, l’Allegretto une frénésie corybantique à peine tempérée par son humour malicieux, le largo une méditation inquiète mais profonde, et enfin, l’allegro non troppo final, en digne apothéose, un pied-de-nez au pessimisme ravageur. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse, à l’image de son timbalier et de son trompettiste soliste, anime avec ferveur cette vision habitée.
L’ouverture du Candide de Leonard Bernstein et la Rhapsody in blue de George Gershwin, que Lahav Shani dirige de son piano, ne trouvent pas toujours la légèreté aérienne que demande l’œuvre voltairienne ou le swing endiablé que réclame le jazz “symphonique“, mais demeurent, cependant, deux tourbillons sonores à l’émotion préservée et à l’enthousiasme communicatif.
Jean-Félix Marquette
L’ouverture du Candide de Leonard Bernstein et la Rhapsody in blue de George Gershwin, que Lahav Shani dirige de son piano, ne trouvent pas toujours la légèreté aérienne que demande l’œuvre voltairienne ou le swing endiablé que réclame le jazz “symphonique“, mais demeurent, cependant, deux tourbillons sonores à l’émotion préservée et à l’enthousiasme communicatif.
Jean-Félix Marquette
Publié le 15/11/2016 à 19:14, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.