Halle aux grains
> 29 octobre
Puszta et paysages boréaux
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Marco Borggreve
Thomas Søndergard, direction
Vilde Frang, violon
Vilde Frang, aprés avoir été acclamée ici même dans le concerto pour violon de Britten il y a quelques mois, se lance ce soir dans le premier de Bartok. Dans cette œuvre âpre et impétueuse, rarement donnée en concert contrairement au second concerto pour le même instrument, son jeu lyrique et ardent, mais en même temps intériorisé, fait merveille. Dans les deux mouvements: andante sostenuto et allegro giocoso qui s’opposent en tout, elle adopte un rayonnant feu intérieur, tour à tour, apaisé ou ravageur, pour sublimer cette page injustement oubliée.
L’accompagnement du toujours parfait Thomas Søndergard contribue largement à cette vision sensible.
Beaucoup plus anecdotiques mais rythmiquement très abouties, les Danses populaires hongroises de Leo Weiner ne semblent préparer, par un subtil contraste, que la sombre désolation bartokienne.
Enfin, la deuxième symphonie de Jean Sibelius, génial paradigme d’impressions de nature, encore redevable d’un romantisme tchaïkovskien, mais déjà résolument personnelle, se révèle ce soir, grâce à la souplesse de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse et à la direction idiomatique de Thomas Søndergard, dans son lyrisme le plus accompli et dans son relief le plus creusé. Un pénétrant souffle boréal envahit ainsi la Halle aux Grains.
Jean-Félix Marquette
Vilde Frang, violon
Vilde Frang, aprés avoir été acclamée ici même dans le concerto pour violon de Britten il y a quelques mois, se lance ce soir dans le premier de Bartok. Dans cette œuvre âpre et impétueuse, rarement donnée en concert contrairement au second concerto pour le même instrument, son jeu lyrique et ardent, mais en même temps intériorisé, fait merveille. Dans les deux mouvements: andante sostenuto et allegro giocoso qui s’opposent en tout, elle adopte un rayonnant feu intérieur, tour à tour, apaisé ou ravageur, pour sublimer cette page injustement oubliée.
L’accompagnement du toujours parfait Thomas Søndergard contribue largement à cette vision sensible.
Beaucoup plus anecdotiques mais rythmiquement très abouties, les Danses populaires hongroises de Leo Weiner ne semblent préparer, par un subtil contraste, que la sombre désolation bartokienne.
Enfin, la deuxième symphonie de Jean Sibelius, génial paradigme d’impressions de nature, encore redevable d’un romantisme tchaïkovskien, mais déjà résolument personnelle, se révèle ce soir, grâce à la souplesse de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse et à la direction idiomatique de Thomas Søndergard, dans son lyrisme le plus accompli et dans son relief le plus creusé. Un pénétrant souffle boréal envahit ainsi la Halle aux Grains.
Jean-Félix Marquette
Publié le 09/11/2016 à 19:38, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.