Halle aux grains
> 2 juillet
Aimez-vous Brahms ?
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Takuji Shimmura
Tugan Sokhiev, direction
Kotaro Fukuma, piano
Nelson Freire souffrant, c’est le jeune pianiste japonais Kotaro Fukuma qui devait le remplacer pour ce concert Brahms clôturant la saison de l’Orchestre National de Toulouse à la Halle aux Grains.
Le concerto pour piano n°2 de Johannes Brahms se nourrit ce soir d’une vision ambitieuse. Kotaro Fukuma sculpte ses phrases avec un sens de la forme plus que ciselé, un souffle presque dévorant parcourt la partition qui ne s’acquitte jamais d’une franche tonicité confinant à une joie dionysiaque à laquelle répond la splendeur orchestrale que lui oppose Tugan Sokhiev. L’orchestre, à l’image de l’élégiaque violoncelle de Sarah Iancu, semble ne jamais juguler son irrépressible emportement.
Le public subjugué, obtient de ce soliste rare un bis tout aussi rare: L’Alouette de Glinka transcrite par Balakirev qui s’envole, ici, tel un beau songe qu’on voudrait retenir encore et encore.
Dans la première symphonie du maître allemand, Tugan Sokhiev impose un impact physique impressionnant. Le sens du mouvement, la tension rythmique, la fluidité sonore ne s’opposent jamais à l’édification d’une magnifique fresque narrative où le tragique titanesque cohabite avec la poésie la plus diaphane. Une grande et belle lecture. Oui, décidément nous aimons Brahms.
Jean-Félix Marquette
Kotaro Fukuma, piano
Nelson Freire souffrant, c’est le jeune pianiste japonais Kotaro Fukuma qui devait le remplacer pour ce concert Brahms clôturant la saison de l’Orchestre National de Toulouse à la Halle aux Grains.
Le concerto pour piano n°2 de Johannes Brahms se nourrit ce soir d’une vision ambitieuse. Kotaro Fukuma sculpte ses phrases avec un sens de la forme plus que ciselé, un souffle presque dévorant parcourt la partition qui ne s’acquitte jamais d’une franche tonicité confinant à une joie dionysiaque à laquelle répond la splendeur orchestrale que lui oppose Tugan Sokhiev. L’orchestre, à l’image de l’élégiaque violoncelle de Sarah Iancu, semble ne jamais juguler son irrépressible emportement.
Le public subjugué, obtient de ce soliste rare un bis tout aussi rare: L’Alouette de Glinka transcrite par Balakirev qui s’envole, ici, tel un beau songe qu’on voudrait retenir encore et encore.
Dans la première symphonie du maître allemand, Tugan Sokhiev impose un impact physique impressionnant. Le sens du mouvement, la tension rythmique, la fluidité sonore ne s’opposent jamais à l’édification d’une magnifique fresque narrative où le tragique titanesque cohabite avec la poésie la plus diaphane. Une grande et belle lecture. Oui, décidément nous aimons Brahms.
Jean-Félix Marquette
Publié le 19/07/2016 à 23:24, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.