Halle aux grains
> 25 juin
Feux et flammes du romantisme
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photos par Marco Borggreve et Bjarke Johansen
Thomas Søndergård, direction
Inon Barnatan, piano
Véritable poème symphonique avant la lettre, l’ouverture Leonore III de Ludwig van Beethoven prend, sous la baguette sensible de Thomas Søndergård, une ampleur particulière. Synthèse entre le monde lyrique à l’énergie inépuisable et le monde symphonique à la dimension épique, elle s’articule telle une fresque héroïque autour d’un puits de lumière qui l’éclaire d’une aura quasi métaphysique. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse en est plus que la cheville ouvrière mais le moteur essentiel.
Le concerto pour piano n°4 du même auteur est certainement le plus profond sur la plan émotionel des cinq qu’il a composé. Inon Barnatan, pianiste à la sensibilité à fleur de peau, en prend toute la mesure. Phrasant avec noblesse les pures lignes poètiques de la partition, relançant sans cesse le discours musical, mélangeant avec finesse douceur et violence, il semble habité d’un feu intérieur inextinguible qui tutoie souvent le surnaturel.
Complice en diable, Thomas Søndergård met particulièrement en valeur les options interprétatives de son exigeant soliste.
Follement applaudi, ce dernier se lance alors, en guise de bis, dans une transcription d’une aria d’une cantate de Jean Sébastien Bach dont la beauté céleste résonnera longtemps dans la Halle aux Grains.
Aprés l’entracte, la symphonie n°2 Petite Russie de Piotr Ilitch Tchaïkovski, bénéficiant de la fougue inexorable de Thomas Søndergard, s’anime de flammes dévorantes et de cuivres tonitruants pour embraser le panorama lyrico-folklorique de cette œuvre slavissime aux déflagrations passionnelles.
Jean-Félix Marquette
Inon Barnatan, piano
Véritable poème symphonique avant la lettre, l’ouverture Leonore III de Ludwig van Beethoven prend, sous la baguette sensible de Thomas Søndergård, une ampleur particulière. Synthèse entre le monde lyrique à l’énergie inépuisable et le monde symphonique à la dimension épique, elle s’articule telle une fresque héroïque autour d’un puits de lumière qui l’éclaire d’une aura quasi métaphysique. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse en est plus que la cheville ouvrière mais le moteur essentiel.
Le concerto pour piano n°4 du même auteur est certainement le plus profond sur la plan émotionel des cinq qu’il a composé. Inon Barnatan, pianiste à la sensibilité à fleur de peau, en prend toute la mesure. Phrasant avec noblesse les pures lignes poètiques de la partition, relançant sans cesse le discours musical, mélangeant avec finesse douceur et violence, il semble habité d’un feu intérieur inextinguible qui tutoie souvent le surnaturel.
Complice en diable, Thomas Søndergård met particulièrement en valeur les options interprétatives de son exigeant soliste.
Follement applaudi, ce dernier se lance alors, en guise de bis, dans une transcription d’une aria d’une cantate de Jean Sébastien Bach dont la beauté céleste résonnera longtemps dans la Halle aux Grains.
Aprés l’entracte, la symphonie n°2 Petite Russie de Piotr Ilitch Tchaïkovski, bénéficiant de la fougue inexorable de Thomas Søndergard, s’anime de flammes dévorantes et de cuivres tonitruants pour embraser le panorama lyrico-folklorique de cette œuvre slavissime aux déflagrations passionnelles.
Jean-Félix Marquette
Publié le 04/07/2016 à 22:35, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.