Rameau
Chez Madame de Pompadour
Rameau chez Madame de Pompadour; Folies françoises et l’atelier lyrique de l’Opéra national de Paris, dirigés par Patrick Cohën-Akenine; CD NoMadMusic, 64’05’’
Dans un précédent compte rendu, nous avions dit beaucoup de bien de Patrick Cohën-Akenine violoniste. C’est ici l’occasion de recommencer autour d’un divertissement pour lequel il dirige Les Folies françoises et l’Atelier lyrique de l’Opéra national de Paris dans de longs extraits des Surprises de l’Amour (La Lyre enchantée) et de Hippolyte et Aricie, de Rameau et cela sous le titre de Rameau chez Madame de Pompadour. Cette dernière avait beaucoup soutenu Rameau, dont elle appréciait les compositions. Elle était elle-même une bonne musicienne, chantait avec un réel talent si on en croit les témoignages de ses contemporains, pourtant souvent peu aimables à son endroit. Elle a contribué au succès de Rameau, contribuant à la modernisation de la musique française. Il n’est qu’à évoquer la querelle entre les «Lullystes» et les «Ramistes», que ces derniers finirent par gagner, ce qui n’enlève au demeurant rien aux mérites du héros des premiers.
Patrick Cohën-Akenine a voulu reconstituer l’atmosphère des spectacles qu’elle organisait à Versailles, avec de petits effectifs pour charmer le roi et la cour. Le résultat est agréable. On peut discuter à perte de vue pour savoir si c’était vraiment comme cela ou non, on peut sans grand risque considérer que cela pouvait l’être et que le projet méritait les efforts de sa réalisation. On reste toujours un peu sur sa faim, lorsque ne sont proposés que des extraits, mais d’un autre côté pour une découverte c’est plus facile, d’autant que chanteurs et instrumentistes parviennent à créer une harmonie subtile. Soulignons particulièrement l’excellente prestation de Tiago Matos, interprète de Linus et de Thésée, que les amateurs d’opéra retrouveront cette saison dans les «Caprices de Marianne» proposé à Toulouse entre autres cet hiver. On doit également saluer le talent d’Andrea Soare (l’Amour et Aricie), toute en nuances et finesse.
Un petit bémol: lorsque l’on vise un public un peu large, on indique les voix selon la nomenclature moderne, sinon on tombe dans l’hermétisme facile et inutile!
Danielle Anex-Cabanis
Dans un précédent compte rendu, nous avions dit beaucoup de bien de Patrick Cohën-Akenine violoniste. C’est ici l’occasion de recommencer autour d’un divertissement pour lequel il dirige Les Folies françoises et l’Atelier lyrique de l’Opéra national de Paris dans de longs extraits des Surprises de l’Amour (La Lyre enchantée) et de Hippolyte et Aricie, de Rameau et cela sous le titre de Rameau chez Madame de Pompadour. Cette dernière avait beaucoup soutenu Rameau, dont elle appréciait les compositions. Elle était elle-même une bonne musicienne, chantait avec un réel talent si on en croit les témoignages de ses contemporains, pourtant souvent peu aimables à son endroit. Elle a contribué au succès de Rameau, contribuant à la modernisation de la musique française. Il n’est qu’à évoquer la querelle entre les «Lullystes» et les «Ramistes», que ces derniers finirent par gagner, ce qui n’enlève au demeurant rien aux mérites du héros des premiers.
Patrick Cohën-Akenine a voulu reconstituer l’atmosphère des spectacles qu’elle organisait à Versailles, avec de petits effectifs pour charmer le roi et la cour. Le résultat est agréable. On peut discuter à perte de vue pour savoir si c’était vraiment comme cela ou non, on peut sans grand risque considérer que cela pouvait l’être et que le projet méritait les efforts de sa réalisation. On reste toujours un peu sur sa faim, lorsque ne sont proposés que des extraits, mais d’un autre côté pour une découverte c’est plus facile, d’autant que chanteurs et instrumentistes parviennent à créer une harmonie subtile. Soulignons particulièrement l’excellente prestation de Tiago Matos, interprète de Linus et de Thésée, que les amateurs d’opéra retrouveront cette saison dans les «Caprices de Marianne» proposé à Toulouse entre autres cet hiver. On doit également saluer le talent d’Andrea Soare (l’Amour et Aricie), toute en nuances et finesse.
Un petit bémol: lorsque l’on vise un public un peu large, on indique les voix selon la nomenclature moderne, sinon on tombe dans l’hermétisme facile et inutile!
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 01/11/2015 à 16:18, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.