Walsingham de William Byrd
Jean-Luc Ho
Jean-Luc Ho, orgue et clavecin; Orgue de Quentin Blumenroeder à l’abbaye de Saint-Amant-de-Boixe d’après Koblenz (1511) en l’église Saint Laurent d’Alkmaar et clavecin italien Ryo Yoshida (2010) d’après Trasuntino (1531); CD SCPP L’Encelade; Durée 70‘
Recourant à des instruments copiés d’anciens, l’organiste et claveciniste Jean-Luc Ho présente un enregistrement tout à fait passionnant d’œuvres fort diverses du compositeur élisabéthain William Byrd, considéré de son vivant comme un des pères de la musique anglaise. Recourant largement au procédé de la variation, Byrd a une imagination très riche dont témoigne ce bel album. Partant de thèmes connus, il déploie une grande fantaisie, remarquable dans «In nomine», dont l’origine se trouve dans une messe de John Taverner et une œuvre du même nom pour cinq voix de Robert Parsons, le prédécesseur de Byrd comme gentilhomme de la chapelle royale, qui en composa un arrangement pour clavier. Il faut mentionner les superbes vingt-deux variations qui constituent le «Walsingham», chanson qui a également inspiré les trente variations de John Bull.
La dimension internationale de son inspiration apparaît dans «The Queen’s Alman»: le thème de cette «Allemande» était bien connu sur le continent dès 1560 et on la retrouve dans certains chorals pour orgue de Bach.
A l’instar d’autres compositeurs comme Frescobaldi ou Sweelinck, Byrd pratique avec talent l’art de la fantaisie, ainsi dans «Ut re mi fa sol la» caractérisée par dix-sept apparitions successives de l’hexacorde ascendant.
Grâce à la rencontre d’un facteur d’orgue inspiré et d’un interprète décidé et talentueux, on peut redécouvrir l’œuvre pour clavier de Byrd, souvent citée, mais peu écoutée. On peut espérer d’autres enregistrements qui ressusciteront des œuvres oubliées et des concerts, encore qu’il n’y ait pas foison d’orgues comparables à celui de Saint-Amant.
Danielle Anex-Cabanis
Recourant à des instruments copiés d’anciens, l’organiste et claveciniste Jean-Luc Ho présente un enregistrement tout à fait passionnant d’œuvres fort diverses du compositeur élisabéthain William Byrd, considéré de son vivant comme un des pères de la musique anglaise. Recourant largement au procédé de la variation, Byrd a une imagination très riche dont témoigne ce bel album. Partant de thèmes connus, il déploie une grande fantaisie, remarquable dans «In nomine», dont l’origine se trouve dans une messe de John Taverner et une œuvre du même nom pour cinq voix de Robert Parsons, le prédécesseur de Byrd comme gentilhomme de la chapelle royale, qui en composa un arrangement pour clavier. Il faut mentionner les superbes vingt-deux variations qui constituent le «Walsingham», chanson qui a également inspiré les trente variations de John Bull.
La dimension internationale de son inspiration apparaît dans «The Queen’s Alman»: le thème de cette «Allemande» était bien connu sur le continent dès 1560 et on la retrouve dans certains chorals pour orgue de Bach.
A l’instar d’autres compositeurs comme Frescobaldi ou Sweelinck, Byrd pratique avec talent l’art de la fantaisie, ainsi dans «Ut re mi fa sol la» caractérisée par dix-sept apparitions successives de l’hexacorde ascendant.
Grâce à la rencontre d’un facteur d’orgue inspiré et d’un interprète décidé et talentueux, on peut redécouvrir l’œuvre pour clavier de Byrd, souvent citée, mais peu écoutée. On peut espérer d’autres enregistrements qui ressusciteront des œuvres oubliées et des concerts, encore qu’il n’y ait pas foison d’orgues comparables à celui de Saint-Amant.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 04/08/2015 à 16:46, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.