Halle aux grains
> 23 mai
Valse et rapsodies
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Carole Bellaiche
Jean-Frédéric Neuburger, piano
Tugan Sokhiev, direction
Les troublants “maléfices” du concerto en Ré pour la main gauche de Maurice Ravel ont toujours éxercés une réélle fascination sur ses auditoires. Jean-Frédéric Neuburger sait en être le parfait chamane pour en dispenser toute la magie, toute la force tellurique qu’il véhicule. Loin de toute sécheresse, sa main gauche, telle une griffe impitoyable, s’abat sur le clavier pour dynamiter ce profond et sombre poème macabre. L’écrin que lui confectionne Tugan Sokhiev, soyeux et enveloppant, n’en fait que réhausser le noir éclat qu’il irradie. Follement applaudi, ce grand pianiste ne se sépare pas de son public avant de le charmer encore par un menuet antique du même Ravel à la saveur aussi tendre que poétique.
Métaboles de Henri Dutilleux sont un véritable concerto pour orchestre en cinq mouvements dont la flamboyante opulence sonore est magnifiquement rendue par l’Orchestre National du Capitole de Toulouse aux mains d’un Tugan Sokhiev qui sait, particulièrement, en traduire la sensualité raffinée.
Par contre, la Rapsodie espagnole et la Valse de Maurice Ravel ne semblent pas toujours respirer ce naturel si particulier qu’elles demandent. Equilibrées, certes, elles ne déployent pas toujours, ici, l’immense palette de couleurs qu’elles requièrent et restent malheureusement, trop souvent, monochromatiques. Cependant, Tugan Sokhiev sait garder une baguette fluide et souple pour exalter les doucereux parfums de la première et la sensuelle noirceur de la seconde.
Jean-Félix Marquette
Tugan Sokhiev, direction
Les troublants “maléfices” du concerto en Ré pour la main gauche de Maurice Ravel ont toujours éxercés une réélle fascination sur ses auditoires. Jean-Frédéric Neuburger sait en être le parfait chamane pour en dispenser toute la magie, toute la force tellurique qu’il véhicule. Loin de toute sécheresse, sa main gauche, telle une griffe impitoyable, s’abat sur le clavier pour dynamiter ce profond et sombre poème macabre. L’écrin que lui confectionne Tugan Sokhiev, soyeux et enveloppant, n’en fait que réhausser le noir éclat qu’il irradie. Follement applaudi, ce grand pianiste ne se sépare pas de son public avant de le charmer encore par un menuet antique du même Ravel à la saveur aussi tendre que poétique.
Métaboles de Henri Dutilleux sont un véritable concerto pour orchestre en cinq mouvements dont la flamboyante opulence sonore est magnifiquement rendue par l’Orchestre National du Capitole de Toulouse aux mains d’un Tugan Sokhiev qui sait, particulièrement, en traduire la sensualité raffinée.
Par contre, la Rapsodie espagnole et la Valse de Maurice Ravel ne semblent pas toujours respirer ce naturel si particulier qu’elles demandent. Equilibrées, certes, elles ne déployent pas toujours, ici, l’immense palette de couleurs qu’elles requièrent et restent malheureusement, trop souvent, monochromatiques. Cependant, Tugan Sokhiev sait garder une baguette fluide et souple pour exalter les doucereux parfums de la première et la sensuelle noirceur de la seconde.
Jean-Félix Marquette
Publié le 30/05/2015 à 13:15, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.