L’Orangerie de Rochemontès
> 12 avril
Duo Solot
Stéphanie Salmin et Pierre Solot
Photos par Céline Lamodi
Les deux pianistes commencent par la «Symphonie du nouveau monde» dans une version composée par Dvorak lui-même et ils en offrent une interprétation pleine de fougue et comme Pierre Solot l’a expliqué avant de commencer à jouer on entend l’Amérique, mais aussi la Mitteleuropa. Les thèmes se croisent, reviennent sous les doigts du duo qui enchante l’auditoire.
La seconde partie du récital est consacrée à Rossini dans des transcriptions dues à Arnold Schönberg, donc d’une très grande qualité musicale: on démarre par l’ouverture de «L’Italienne à Alger». C’est brillant, drôle et très convaincant. Le public est ravi. Suit l’ouverture de «Guillaume Tell»: On reconnaît l’orage dans les montagnes, le tonnerre éclate, l’eau ruisselle, des arbres se tordent, c’est une musique parlante, tout comme le «ranz des vaches», encore aujourd’hui porteur d’une certaine charge émotionnelle pour les Suisses, en tout cas lorsqu’ils sont au loin. D’ailleurs le roi de France interdisait à ses soldats suisses de le chanter, car la nostalgie prenait le dessus et ils désertaient…
On passe enfin au «Barbier de Séville»: d’abord l’ouverture, toute en finesse et étincelles! Les deux pianistes offrent ensuite l’air de Figaro et Almaviva auquel l’habile barbier entend bien extorquer quelque argent, puis l’air de Figaro cherchant à convaincre Rosine de manifester clairement ses sentiments. Encore une fois, le duo est tout à fait excellent, jouant du charme allié à une technique remarquable. Un bis de Gershwin refait traverser l’Atlantique au public, ravi et applaudissant avec enthousiasme. Les deux pianistes ont une présence scénique de grande qualité, sont séduisants sans abuser de la séduction; bref méritent de faire une belle carrière au clavier comme dans leur vie partagée.
Un délicieux après-midi dans un cadre charmant: il aurait fallu plus d’auditeurs, car les musiciens et la directrice du programme méritaient une salle pleine. Sans doute que la concurrence du premier dimanche après-midi chaud a joué…
Danielle Anex-Cabanis
La seconde partie du récital est consacrée à Rossini dans des transcriptions dues à Arnold Schönberg, donc d’une très grande qualité musicale: on démarre par l’ouverture de «L’Italienne à Alger». C’est brillant, drôle et très convaincant. Le public est ravi. Suit l’ouverture de «Guillaume Tell»: On reconnaît l’orage dans les montagnes, le tonnerre éclate, l’eau ruisselle, des arbres se tordent, c’est une musique parlante, tout comme le «ranz des vaches», encore aujourd’hui porteur d’une certaine charge émotionnelle pour les Suisses, en tout cas lorsqu’ils sont au loin. D’ailleurs le roi de France interdisait à ses soldats suisses de le chanter, car la nostalgie prenait le dessus et ils désertaient…
On passe enfin au «Barbier de Séville»: d’abord l’ouverture, toute en finesse et étincelles! Les deux pianistes offrent ensuite l’air de Figaro et Almaviva auquel l’habile barbier entend bien extorquer quelque argent, puis l’air de Figaro cherchant à convaincre Rosine de manifester clairement ses sentiments. Encore une fois, le duo est tout à fait excellent, jouant du charme allié à une technique remarquable. Un bis de Gershwin refait traverser l’Atlantique au public, ravi et applaudissant avec enthousiasme. Les deux pianistes ont une présence scénique de grande qualité, sont séduisants sans abuser de la séduction; bref méritent de faire une belle carrière au clavier comme dans leur vie partagée.
Un délicieux après-midi dans un cadre charmant: il aurait fallu plus d’auditeurs, car les musiciens et la directrice du programme méritaient une salle pleine. Sans doute que la concurrence du premier dimanche après-midi chaud a joué…
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 16/04/2015 à 07:49, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.