Halle aux grains
> 30 mars
Ticciati et Capuçon
Scottish Chamber Orchestra
Photos par François Darmigny et Marco Borggreve
Renaud Capuçon, en parfaite avec symbiose avec Robin Ticciati, propose un sublime concerto pour violon de Beethoven, le temps s’arrête, il n’y a plus que des sonorités sublimes, une douceur ineffable. Sur son merveilleux instrument, le violoniste restitue apparemment sans effort la plénitude de la douceur que le compositeur a voulue dans ce concerto, en particulier dans le «Larghetto» qui chante de manière céleste. On reste dans le même caractère dans le troisième mouvement, le «Rondo» dont la force est magnifique. L’orchestre et le soliste sont en parfaite symbiose, le chef et le soliste sont de parfaits complices au service de la beauté dans une exigence de perfection remarquable. Longuement applaudi, Renaud Capuçon propose en bis le merveilleux «Ballet des Ombres Heureuse», extrait de l’opéra Orphée et Eurydice de Gluck.
Le seconde partie du concert est tout entière consacrée à la «Symphonie no 9, La Grande» , de Schubert qui ne l’entendit jamais car les musiciens de la société des amis de la musique la jugèrent trop compliquée et trop solennelle et c’est dix ans après la mort du compositeur que Schumann qui en avait reçu le manuscrit la fit exécuter à Leipzig par Mendelssohn. La Symphonie eut du mal à s’imposer et ne s’inscrivit dans le répertoire des grands orchestres qu’au XXème siècle.
Les musiciens écossais en offrent une magnifique interprétation, leur chef sachant pousser chacun au meilleur. Les cordes sont excellentes, les cors, les instruments à vent touchent au sublime. Ils ont tous ensemble une maîtrise exceptionnelle de l’œuvre que leur chef conduit avec passion et précision de manière à transmettre un maximum d’émotion. L’alternance de tonalités funèbres avec le rythme plus solennel de la Marche qui revient plusieurs fois est particulièrement réussie. La richesse du dernier mouvement aux thèmes multiples est rendue de manière étincelante, sans effort apparent. Le public ne s’y trompe pas et fait une longue ovation aux musiciens. Il faut souligner que le recours à certains instruments d’époque, notamment les cuivres et les vents, permet des nuances exceptionnelles et cela dans une formation qui correspond à peu près à celles pour qui Beethoven et Schubert composaient. Bref un moment de pur bonheur musical!
Danielle Anex Cabanis
Le seconde partie du concert est tout entière consacrée à la «Symphonie no 9, La Grande» , de Schubert qui ne l’entendit jamais car les musiciens de la société des amis de la musique la jugèrent trop compliquée et trop solennelle et c’est dix ans après la mort du compositeur que Schumann qui en avait reçu le manuscrit la fit exécuter à Leipzig par Mendelssohn. La Symphonie eut du mal à s’imposer et ne s’inscrivit dans le répertoire des grands orchestres qu’au XXème siècle.
Les musiciens écossais en offrent une magnifique interprétation, leur chef sachant pousser chacun au meilleur. Les cordes sont excellentes, les cors, les instruments à vent touchent au sublime. Ils ont tous ensemble une maîtrise exceptionnelle de l’œuvre que leur chef conduit avec passion et précision de manière à transmettre un maximum d’émotion. L’alternance de tonalités funèbres avec le rythme plus solennel de la Marche qui revient plusieurs fois est particulièrement réussie. La richesse du dernier mouvement aux thèmes multiples est rendue de manière étincelante, sans effort apparent. Le public ne s’y trompe pas et fait une longue ovation aux musiciens. Il faut souligner que le recours à certains instruments d’époque, notamment les cuivres et les vents, permet des nuances exceptionnelles et cela dans une formation qui correspond à peu près à celles pour qui Beethoven et Schubert composaient. Bref un moment de pur bonheur musical!
Danielle Anex Cabanis
Publié le 06/04/2015 à 22:00, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.