Salle gaveau
> 11 octobre
Muza Rubackyté au sommet !
Photos par Fred Pfeifer, Chicago
Visiblement très en forme malgré une récente série de concerts, Muza Rubackyté nous a offert un récital absolument prodigieux. Parfaitement composé, son programme nous fait passer de la joie à la lumière avec une rare intelligence. Un tel récital nous fait oublier ces concerts qui sont plus proches de l’anthologie musicale que d’un vrai parcours.
La première partie s’ouvre par la Sonate n°18 de Beethoven, le XVIIIème siècle est encore proche et le clavecin pas si lointain. Notre interprète nous livre une lecture brillante, enjouée digne du Siècle des Lumières. Nous connaissons sa grande affinité pour Liszt dont elle est aujourd’hui l’une des meilleures interprètes. Dans les trois extraits de Venezia e Napoli proposés, la virtuosité éclate, le bonheur de jouer est bien là. Les Liszt de Muza Rubackyté sont un vrai feu d’artifice, mais un feu d’artifice charnel, vivant!
C’est avec la Chaconne de Bach revue par Busoni que débute la seconde partie. Œuvre dense, parfois même imposante, cette partition donne ici à M. Rubackyté l’occasion d’une lecture tout aussi pénétrée. Cyclique, le récital s’achève avec la Sonate n°31 de Beethoven. Ici point de libertinage musical, mais une œuvre terrible aux allures de chemin de croix. Les effets sont dantesques et l’enfer n’est pas loin si ce n’était la rédemption musicale qui emporte tout. Muza Rubackyté livre un combat de titan dont elle triomphe, la boucle est bouclée, le parcours achevé: du grand art!
Marc Laborde
La première partie s’ouvre par la Sonate n°18 de Beethoven, le XVIIIème siècle est encore proche et le clavecin pas si lointain. Notre interprète nous livre une lecture brillante, enjouée digne du Siècle des Lumières. Nous connaissons sa grande affinité pour Liszt dont elle est aujourd’hui l’une des meilleures interprètes. Dans les trois extraits de Venezia e Napoli proposés, la virtuosité éclate, le bonheur de jouer est bien là. Les Liszt de Muza Rubackyté sont un vrai feu d’artifice, mais un feu d’artifice charnel, vivant!
C’est avec la Chaconne de Bach revue par Busoni que débute la seconde partie. Œuvre dense, parfois même imposante, cette partition donne ici à M. Rubackyté l’occasion d’une lecture tout aussi pénétrée. Cyclique, le récital s’achève avec la Sonate n°31 de Beethoven. Ici point de libertinage musical, mais une œuvre terrible aux allures de chemin de croix. Les effets sont dantesques et l’enfer n’est pas loin si ce n’était la rédemption musicale qui emporte tout. Muza Rubackyté livre un combat de titan dont elle triomphe, la boucle est bouclée, le parcours achevé: du grand art!
Marc Laborde
Publié le 17/10/2014 à 07:37, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.