Halle aux grains
> 13 mai
La détresse de Samson
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photos Patrice Nin
Absent de la scène toulousaine depuis fort longtemps, Samson et Dalila de Saint-Saëns était proposé dans une version concert dont la distribution semblait bien alléchante.
Olga Borodina, souffrante, se voyait remplacée par Elena Bocharova. La mezzo soprano russe ignore tout de la diction française et ses minauderies, d’ailleurs hors de propos, n’y font rien. Dalila est une héroïne vénéneuse et n’a rien de Manon. Elle n’est à aucun moment Dalila. Ben Heppner, épuisé, n’arrive plus à chanter le rôle, il est vrai écrasant. Tornas Tomasson arrive à incarner un grand prêtre acceptable face à ce duo improbable. Seul Nicolas Testé incarne avec brio Abimelech.
Comme dérouté par cette situation, Tugan Sokhiev électrise l’orchestre et les chœurs pour sauver cette fresque orientalisante. Il déploie un tissu orchestral chatoyant, flamboyant parfois jusqu’à l’excès et l’ivresse.
Une partie du public quitte la salle, une autre applaudit… un spectacle déroutant.
Marc Laborde
Olga Borodina, souffrante, se voyait remplacée par Elena Bocharova. La mezzo soprano russe ignore tout de la diction française et ses minauderies, d’ailleurs hors de propos, n’y font rien. Dalila est une héroïne vénéneuse et n’a rien de Manon. Elle n’est à aucun moment Dalila. Ben Heppner, épuisé, n’arrive plus à chanter le rôle, il est vrai écrasant. Tornas Tomasson arrive à incarner un grand prêtre acceptable face à ce duo improbable. Seul Nicolas Testé incarne avec brio Abimelech.
Comme dérouté par cette situation, Tugan Sokhiev électrise l’orchestre et les chœurs pour sauver cette fresque orientalisante. Il déploie un tissu orchestral chatoyant, flamboyant parfois jusqu’à l’excès et l’ivresse.
Une partie du public quitte la salle, une autre applaudit… un spectacle déroutant.
Marc Laborde
Publié le 17/05/2011 à 09:20, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.