Théâtre du Capitole
> 25 juin

Daphné

Richard Strauss
Photos Patrice Nin
Après un Verdi remarqué, Frédéric Chambert nous invite à découvrir un opus peu connu de Richard Strauss: Daphné. Décidément, l’antiquité va vraiment bien à notre compositeur: partition magistrale, orchestration brillante et sujet des plus intéressant. La métamorphose de la nymphe Daphné poursuivie par Apollon donne au metteur en scène Patrick Kinmonth l’occasion d’imaginer une scénographie juste et belle. Inspirée par Poussin, son Arcadie est rude, austère et n’a rien d’un péplum. Tout est juste: costumes âpres, décors mouvants, belles lumières et saule magique. Du beau travail!
Claudia Barainsky incarne vocalement Daphné mais son absence de présence scénique est regrettable et ne confère pas à la nymphe une image sublimisée. A l’inverse, Anna Larsson a une présence et une dignité indéniables mais sa voix ne sort pas… Les hommes sont plus convaincants. Franz-Josef Selig est un grand Peneios à la stature d’un dieu. Roger Honeywell est un Leukippos d’excellente facture et Andreas Schager un Apollon remarquable à la voix d’airain qui correspond parfaitement à ce rôle terrible.
Hartmut Haenchen conduit avec fougue et brio les troupes du capitole.
Finalement, une très belle fin de saison.

Marc Laborde
Publié le 27/06/2014 à 07:23, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.