Halle aux grains
> 30 mai
Grandeur et passion
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photo 1 par David Ellis. Photo 2 par Susie Knoll.
Giovanni Antonini, direction
Dejan Lazic, piano
La dernière fois qu’il était venu à la Halle aux Grains diriger l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, Giovanni Antonini avait enchanté le public toulousain avec, notamment, la huitième symphonie de Beethoven. Ce soir, c’est la septième qui donnera le même résultat.
Mais c’est avec la symphonie n°49 dite La Passione de Joseph Haydn que commence ce beau concert. De cette page, inhabituellement sombre pour cet auteur, ce chef charismatique dévoile un tableau aux mille nuances, tout sauf figé, sans cesse en mouvement, éclairé de brusques traits saillants et parcouru d’un souffle inextinguible de passion à peine contenue.
Le concerto pour piano n°2 de Ludwig van Beethoven est une œuvre quasi contemporaine de la précédente; à peine cinq ans les séparent. Dejan Lazic, pianiste croate formé en Autriche, éloigné de tout académisme glacé, en exalte le visage le plus novateur, le plus romantique. Enflammé et persuasif, son jeu, à l’image de la belle cadence du premier mouvement, sublime la verdeur de l’écriture du jeune Beethoven.
Mozartien en diable, Giovanni Antonini fait chanter son orchestre et met en valeur la lumineuse poésie de son soliste. Ce dernier réjouit encore son public par deux bis irrésistibles: une sonate de Scarlatti et une pièce de Haydn.
La septième symphonie de Beethoven sous la baguette de Giovanni Antonini explose d’un lyrisme bacchique. D’un raffinement sonore inouï (le grain des contrebasses qui ouvrent l’Allegretto), d’une inspiration jamais prise en défaut, d’un expressionisme rayonnant, elle affiche tout le long une intensité rageuse aux rythmes inassouvis. C’est une fête grandiose qui emporte l’auditoire vers un ailleurs idéal.
Jean-Félix Marquette
Dejan Lazic, piano
La dernière fois qu’il était venu à la Halle aux Grains diriger l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, Giovanni Antonini avait enchanté le public toulousain avec, notamment, la huitième symphonie de Beethoven. Ce soir, c’est la septième qui donnera le même résultat.
Mais c’est avec la symphonie n°49 dite La Passione de Joseph Haydn que commence ce beau concert. De cette page, inhabituellement sombre pour cet auteur, ce chef charismatique dévoile un tableau aux mille nuances, tout sauf figé, sans cesse en mouvement, éclairé de brusques traits saillants et parcouru d’un souffle inextinguible de passion à peine contenue.
Le concerto pour piano n°2 de Ludwig van Beethoven est une œuvre quasi contemporaine de la précédente; à peine cinq ans les séparent. Dejan Lazic, pianiste croate formé en Autriche, éloigné de tout académisme glacé, en exalte le visage le plus novateur, le plus romantique. Enflammé et persuasif, son jeu, à l’image de la belle cadence du premier mouvement, sublime la verdeur de l’écriture du jeune Beethoven.
Mozartien en diable, Giovanni Antonini fait chanter son orchestre et met en valeur la lumineuse poésie de son soliste. Ce dernier réjouit encore son public par deux bis irrésistibles: une sonate de Scarlatti et une pièce de Haydn.
La septième symphonie de Beethoven sous la baguette de Giovanni Antonini explose d’un lyrisme bacchique. D’un raffinement sonore inouï (le grain des contrebasses qui ouvrent l’Allegretto), d’une inspiration jamais prise en défaut, d’un expressionisme rayonnant, elle affiche tout le long une intensité rageuse aux rythmes inassouvis. C’est une fête grandiose qui emporte l’auditoire vers un ailleurs idéal.
Jean-Félix Marquette
Publié le 07/06/2014 à 09:58, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.