Halle aux grains
> 26 avril
England for ever
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photos par Maximillian Baillie et par Borggreve
Nicholas Collon, direction
Vilde Frang, violon
Vilde Frang, jeune prodige norvégienne du violon, avoue volontiers que le concerto de Benjamin Britten pour son instrument est un de ses favoris. Elle évoque ainsi sa puissance dramatique comparant la partie soliste à un long et douloureux cheminement vers un Paradis libérateur. Dotée d’une sonorité à l’opulence remarquable, d’une assurance infaillible, et d’une palette de couleurs extraordinaire, elle habite littéralement cette œuvre hantée mais magnifique. Nicholas Collon, jeune chef anglais fondateur de l’Aurora Orchestra, qui dirige ce soir l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, met une énergie débridée et un soin tout particulier à canaliser la lave incendiaire de sa soliste, délivrant au final une vision acérée de ce concerto.
Par contre, les quatre interludes marins tirés de Peter Grimes du même auteur, semblent, sous cette baguette, illuminés d’une violente lumière quasi chirurgicale qui précipite l’action et le drame qu’ils annoncent en en dissipant, un peu trop souvent, le mystère.
La symphonie n°6 de Ralph Vaughan Williams, composée à la fin de la seconde guerre mondiale, possède, elle aussi, une puissance dramatique rare. En quatre mouvements enchaînés à la violence parfois troublante, elle se termine par un épilogue lugubre à l’atmosphère onirique. Là encore très impliqué, Nicholas Collon obtient de l’Orchestre du Capitole maîtrise et énergie pour traduire avec éclat et profondeur cette lamentation torturée aux éclairs sardoniques.
Jean-Félix Marquette
Vilde Frang, violon
Vilde Frang, jeune prodige norvégienne du violon, avoue volontiers que le concerto de Benjamin Britten pour son instrument est un de ses favoris. Elle évoque ainsi sa puissance dramatique comparant la partie soliste à un long et douloureux cheminement vers un Paradis libérateur. Dotée d’une sonorité à l’opulence remarquable, d’une assurance infaillible, et d’une palette de couleurs extraordinaire, elle habite littéralement cette œuvre hantée mais magnifique. Nicholas Collon, jeune chef anglais fondateur de l’Aurora Orchestra, qui dirige ce soir l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, met une énergie débridée et un soin tout particulier à canaliser la lave incendiaire de sa soliste, délivrant au final une vision acérée de ce concerto.
Par contre, les quatre interludes marins tirés de Peter Grimes du même auteur, semblent, sous cette baguette, illuminés d’une violente lumière quasi chirurgicale qui précipite l’action et le drame qu’ils annoncent en en dissipant, un peu trop souvent, le mystère.
La symphonie n°6 de Ralph Vaughan Williams, composée à la fin de la seconde guerre mondiale, possède, elle aussi, une puissance dramatique rare. En quatre mouvements enchaînés à la violence parfois troublante, elle se termine par un épilogue lugubre à l’atmosphère onirique. Là encore très impliqué, Nicholas Collon obtient de l’Orchestre du Capitole maîtrise et énergie pour traduire avec éclat et profondeur cette lamentation torturée aux éclairs sardoniques.
Jean-Félix Marquette
Publié le 30/04/2014 à 12:22, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.