Notre Dame de la Daurade
> 22 mars
Requiem
Mozart
(version pour piano à 4 mains de Czerny)
Ensemble vocal Unité
Direction Christian Nadalet
Dans une basilique pleine à craquer, l’excellent chœur Unité a offert un programme plus vaste que ses affiches ne le laissaient entendre. La première partie du concert est consacrée d’abord à quatre mélodies de Camille Saint-Saëns, chantées a capella de manière très délicate et sensible. Les voix sont pleines de fraîcheur et la maîtrise de partitions plus difficiles qu’il n’y paraît au premier abord est excellente. On retiendra tout particulièrement la délicieuse Romance du soir, empreinte de douceur et de nostalgie.
Des sonorités plus inattendues suivent avec les deux pièces du compositeur américain contemporain, Eric Whitacre: on peut y trouver une filiation avec l’école allemande , voire avec Ligeti . c’est en tout cas une écriture bien d’aujourd’hui. Hope, Faith, Life, Love a sans nul doute une superbe densité sonore que les murs de la basilique renvoient et amplifient alors que dans le Lux Aurumque, le compositeur a su jouer sur des sons délicats et pleins d’une grâce un peu fragile.
La seconde partie du concert est tout entière consacrée au Requiem. La transcription de Czerny qui ne manquait pas de talent est intéressante, mais il faut accepter un glissement car du Requiem vers le romantisme. Les deux pianistes, Eloise Urbain et Fabrice Benhamou, qui méritent des félicitations, l’ont d’ailleurs bien entendu ainsi et nous conduisent dans un ailleurs par rapport à 1791. Mais après tout, pourquoi pas? Le postulat étant admis, on aurait eu tort de bouder son plaisir: le chœur et le quatuor vocal de solistes se révèlent très bons. La soprano Elena Poesina ravit par sa sensibilité, un phrasé parfaitement maîtrisé, tandis que la mezzo-soprano Christine Labadens développe des sonorités amples et riches; quant au ténor Pierre-Emmanuel Roubet, bien connu d’UtMiSol, il donne la pleine mesure de son talent avec des accents lyriques superbes. Enfin la basse Jean-Manuel Candenot, à la puissance vocale exceptionnelle, domine parfaitement sa partition, dont le difficile Tuba Mirum. Placés pour mettre en évidence chaque voix, le chœur s’en tire très bien, même si on peut s’interroger sur la réalité de l’avantage lié à l’individualisation des places.
On ne peut que féliciter Christian Nadalet qui tire son ensemble vers une prestation de très grande qualité que les auditeurs ont saluée par des applaudissements nourris.
Danielle Anex-Cabanis
Ensemble vocal Unité
Direction Christian Nadalet
Dans une basilique pleine à craquer, l’excellent chœur Unité a offert un programme plus vaste que ses affiches ne le laissaient entendre. La première partie du concert est consacrée d’abord à quatre mélodies de Camille Saint-Saëns, chantées a capella de manière très délicate et sensible. Les voix sont pleines de fraîcheur et la maîtrise de partitions plus difficiles qu’il n’y paraît au premier abord est excellente. On retiendra tout particulièrement la délicieuse Romance du soir, empreinte de douceur et de nostalgie.
Des sonorités plus inattendues suivent avec les deux pièces du compositeur américain contemporain, Eric Whitacre: on peut y trouver une filiation avec l’école allemande , voire avec Ligeti . c’est en tout cas une écriture bien d’aujourd’hui. Hope, Faith, Life, Love a sans nul doute une superbe densité sonore que les murs de la basilique renvoient et amplifient alors que dans le Lux Aurumque, le compositeur a su jouer sur des sons délicats et pleins d’une grâce un peu fragile.
La seconde partie du concert est tout entière consacrée au Requiem. La transcription de Czerny qui ne manquait pas de talent est intéressante, mais il faut accepter un glissement car du Requiem vers le romantisme. Les deux pianistes, Eloise Urbain et Fabrice Benhamou, qui méritent des félicitations, l’ont d’ailleurs bien entendu ainsi et nous conduisent dans un ailleurs par rapport à 1791. Mais après tout, pourquoi pas? Le postulat étant admis, on aurait eu tort de bouder son plaisir: le chœur et le quatuor vocal de solistes se révèlent très bons. La soprano Elena Poesina ravit par sa sensibilité, un phrasé parfaitement maîtrisé, tandis que la mezzo-soprano Christine Labadens développe des sonorités amples et riches; quant au ténor Pierre-Emmanuel Roubet, bien connu d’UtMiSol, il donne la pleine mesure de son talent avec des accents lyriques superbes. Enfin la basse Jean-Manuel Candenot, à la puissance vocale exceptionnelle, domine parfaitement sa partition, dont le difficile Tuba Mirum. Placés pour mettre en évidence chaque voix, le chœur s’en tire très bien, même si on peut s’interroger sur la réalité de l’avantage lié à l’individualisation des places.
On ne peut que féliciter Christian Nadalet qui tire son ensemble vers une prestation de très grande qualité que les auditeurs ont saluée par des applaudissements nourris.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 17/04/2014 à 14:07, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.