Halle aux grains
> 7 avril
Le concerto pour harpe(s) de Boris Tichtchenko
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Boris Tichtchenko (1939-2010)
Tugan Sokhiev, direction
Irina Donskaïa, harpe
Boris Tichtchenko (1939-2010), compositeur russe élève de Chostakovitch, a composé en 1977 un concerto pour harpe pour son épouse Irina Donskaïa. Celle-ci, l’a créé puis enregistré en 1978 (Northern Flowers). Ce soir, en mémoire de son époux qui nous a quitté en décembre dernier, elle en donne la création française. En cinq mouvements, d’une écriture parfois distendue mais faisant montre d’un polystylisme (que d’aucun pourrait qualifier d’hétéroclite) le rapprochant d’un Schnittke, il présente un instrumentarium trés original et ménage dans son dialogue entre l’instrument soliste (en fait deux harpes, une harpe diatonique classique et une harpe troubadour) et les divers instruments de l’orchestre (auquel se joint une soprano dans le quatrième mouvement) tels le piano, la clarinette, ou le xylophone, de trés beaux moments de musique quasi chambriste. En digne récipiendaire, Irina Donskaïa s’y montre à la hauteur de la tâche et anime avec brio et émotion sa riche partie. Tugan Sokhiev et son orchestre, trés impliqués, assurent des échanges francs et ouverts faisant de cette page une véritable symphonie concertante.
Le reste du concert, dévolu à la musique française, présentait la musique de scène de Pelléas et Mélisande de Gabriel Fauré dans une lecture plus mélodique que théâtrale, les Valses nobles et sentimentales de Maurice Ravel, ici aussi peu sensuelles que possible et manquant par trop d’élégance et de style, et enfin la suite n°2 de Bacchus et Ariane d’Albert Roussel plus réussie et surtout plus chorégraphique.
Ainsi, c’est par cet étrange mais intéressant concerto pour harpe que ce concert restera dans les mémoires.
Jean-Félix Marquette
Irina Donskaïa, harpe
Boris Tichtchenko (1939-2010), compositeur russe élève de Chostakovitch, a composé en 1977 un concerto pour harpe pour son épouse Irina Donskaïa. Celle-ci, l’a créé puis enregistré en 1978 (Northern Flowers). Ce soir, en mémoire de son époux qui nous a quitté en décembre dernier, elle en donne la création française. En cinq mouvements, d’une écriture parfois distendue mais faisant montre d’un polystylisme (que d’aucun pourrait qualifier d’hétéroclite) le rapprochant d’un Schnittke, il présente un instrumentarium trés original et ménage dans son dialogue entre l’instrument soliste (en fait deux harpes, une harpe diatonique classique et une harpe troubadour) et les divers instruments de l’orchestre (auquel se joint une soprano dans le quatrième mouvement) tels le piano, la clarinette, ou le xylophone, de trés beaux moments de musique quasi chambriste. En digne récipiendaire, Irina Donskaïa s’y montre à la hauteur de la tâche et anime avec brio et émotion sa riche partie. Tugan Sokhiev et son orchestre, trés impliqués, assurent des échanges francs et ouverts faisant de cette page une véritable symphonie concertante.
Le reste du concert, dévolu à la musique française, présentait la musique de scène de Pelléas et Mélisande de Gabriel Fauré dans une lecture plus mélodique que théâtrale, les Valses nobles et sentimentales de Maurice Ravel, ici aussi peu sensuelles que possible et manquant par trop d’élégance et de style, et enfin la suite n°2 de Bacchus et Ariane d’Albert Roussel plus réussie et surtout plus chorégraphique.
Ainsi, c’est par cet étrange mais intéressant concerto pour harpe que ce concert restera dans les mémoires.
Jean-Félix Marquette
Publié le 14/04/2011 à 09:22, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.