Yasuko Uyama Bouvard
Joseph Haydn
Organiste titulaire de l’orgue de Saint-Pierre des Chartreux à Toulouse, Yasuko Uyama Bouvard joue également du pianoforte sur un très bel instrument, copie de Walter par Christopher Clarke et ce double talent l’a conduite à proposer ce CD très éclectique consacré à des œuvres composées par Haydn, alors qu’il séjournait chez le Prince Esterhazy: elle donne à l’orgue les charmantes petites pièces composées pour les horloges à flûte construites par son élève et ami Primitivus Niemecz, alors bibliothécaire du prince et sur son pianoforte, elle interprète les variations en fa mineur de 1793, la sonate en ut majeur de 1789, op. 58 et la sonate en mi bémol majeur no 59.
Enrichies par le passage à l’orgue, les compositions pour horloges à flûtes sont pleines de charme et sont pour partie des reprises d’autres œuvres du compositeur, mais simplifiées, tronquées. C’est un aimable divertissement dont l’interprète offre une version charmante. Plus consistantes sont les variations et les deux sonates, adaptées au clavecin comme au pianoforte, encore que Haydn ne laisse pas ignorer qu’il préfère le second ainsi qu’il le dit à la dédicataire de la sonate en mi bémol majeur, Marianne von Genzinger: dommage que Votre grâce ne possède pas de pianoforte de Schanz. Votre Grâce en tirerait deux fois plus d’effet…
Très à l’aise, Yasuko Uyama Bouvard offre une interprétation pleine de délicatesse, alors que les compositions de Haydn recèlent beaucoup de difficultés techniques qu’elle domine avec grâce. Il faut lui reconnaître en outre une très grande qualité, elle est à chaque fois pleinement la spécialiste de l’instrument sur lequel elle joue, elle a son style pour l’orgue et celui du pianoforte. Il en va de même pour le clavecin dont nous avons eu maintes occasions de l’entendre jouer, notamment sous la direction de Jean-Marc Andrieu.
L’intérêt de cet enregistrement, outre ses qualités musicales, est d’illustrer parfaitement l’évolution musicale de Haydn: dès 1789, il prend de solides distances avec le style mozartien, pourtant de 24 ans son cadet et ses dernières années le rapprochent de Clementi et Beethoven.
Danielle Anex-Cabanis
Dans la bibliothèque des Esterhazy
Pianoforte et orgue
1 CD 15’06’’Hortus 2012
Enrichies par le passage à l’orgue, les compositions pour horloges à flûtes sont pleines de charme et sont pour partie des reprises d’autres œuvres du compositeur, mais simplifiées, tronquées. C’est un aimable divertissement dont l’interprète offre une version charmante. Plus consistantes sont les variations et les deux sonates, adaptées au clavecin comme au pianoforte, encore que Haydn ne laisse pas ignorer qu’il préfère le second ainsi qu’il le dit à la dédicataire de la sonate en mi bémol majeur, Marianne von Genzinger: dommage que Votre grâce ne possède pas de pianoforte de Schanz. Votre Grâce en tirerait deux fois plus d’effet…
Très à l’aise, Yasuko Uyama Bouvard offre une interprétation pleine de délicatesse, alors que les compositions de Haydn recèlent beaucoup de difficultés techniques qu’elle domine avec grâce. Il faut lui reconnaître en outre une très grande qualité, elle est à chaque fois pleinement la spécialiste de l’instrument sur lequel elle joue, elle a son style pour l’orgue et celui du pianoforte. Il en va de même pour le clavecin dont nous avons eu maintes occasions de l’entendre jouer, notamment sous la direction de Jean-Marc Andrieu.
L’intérêt de cet enregistrement, outre ses qualités musicales, est d’illustrer parfaitement l’évolution musicale de Haydn: dès 1789, il prend de solides distances avec le style mozartien, pourtant de 24 ans son cadet et ses dernières années le rapprochent de Clementi et Beethoven.
Danielle Anex-Cabanis
Dans la bibliothèque des Esterhazy
Pianoforte et orgue
1 CD 15’06’’Hortus 2012
Publié le 13/03/2013 à 08:34, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.