François-Frédéric Guy
Sonates de Beethoven
Encore une intégrale des sonates de Beethoven
10 sonates pour piano opus 10, 13, 14, 22, 26 et 27
par François-Frédéric Guy sur piano Steinway and Sons
Premier coffret d’une série annoncée de 3, ce premier ensemble est au moins l’illustration d’un réel courage, tant les mélomanes sont gâtés par des versions exceptionnelles, de Backaus à Brendel en passant par Wilhelm Kempff pour ne mentionner que des exemples qui font l’unanimité, si importantes que soient leurs différences. L’évaluation se révèle forcément délicate, car on n’échappe pas à la comparaison, ce que ne sait que trop tout nouvel interprète. Les sonates réunies ici correspondent à cette période au cours de laquelle Beethoven passe insensiblement de la version classique de la sonate en trois mouvements à un modèle à quatre mouvements, qui se rapproche de la symphonie, le compositeur exploitant au maximum la riche palette sonore du piano qu’il entend encore. Les premiers critiques ne s’y trompent au demeurant pas et crient au génie dans la presse du temps. Les musiciens, comme les mélomanes, quant à eux, sont certes admiratifs, mais soulignent que l’œuvre de Beethoven se livre au compte-gouttes et qu’on en a à priori plusieurs lectures successives, à mesure qu’on la connaît mieux et que de nouvelles émotions jaillissent. C’est vrai des sonates emblématiques comme La sonate au clair de lune ou La Pathétique, comme de toutes les trente autres. François-Frédéric Guy tente manifestement une approche en profondeur pour décoder le message beethovenien, mais – c’est sans doute très subjectif – je serais bien en peine de formuler un reproche technique tout en étant incapable d’adhérer pleinement à cette perception. C’est beau, mais il manque une touche d’émotion, celle qui emporte, subjugue. Pourtant je me réjouis des deux coffrets à venir…
Danielle Anex-Cabanis
3 CD 69’7’’; 66’16’’; 66’19’’
Zig Zag, Outhere
10 sonates pour piano opus 10, 13, 14, 22, 26 et 27
par François-Frédéric Guy sur piano Steinway and Sons
Premier coffret d’une série annoncée de 3, ce premier ensemble est au moins l’illustration d’un réel courage, tant les mélomanes sont gâtés par des versions exceptionnelles, de Backaus à Brendel en passant par Wilhelm Kempff pour ne mentionner que des exemples qui font l’unanimité, si importantes que soient leurs différences. L’évaluation se révèle forcément délicate, car on n’échappe pas à la comparaison, ce que ne sait que trop tout nouvel interprète. Les sonates réunies ici correspondent à cette période au cours de laquelle Beethoven passe insensiblement de la version classique de la sonate en trois mouvements à un modèle à quatre mouvements, qui se rapproche de la symphonie, le compositeur exploitant au maximum la riche palette sonore du piano qu’il entend encore. Les premiers critiques ne s’y trompent au demeurant pas et crient au génie dans la presse du temps. Les musiciens, comme les mélomanes, quant à eux, sont certes admiratifs, mais soulignent que l’œuvre de Beethoven se livre au compte-gouttes et qu’on en a à priori plusieurs lectures successives, à mesure qu’on la connaît mieux et que de nouvelles émotions jaillissent. C’est vrai des sonates emblématiques comme La sonate au clair de lune ou La Pathétique, comme de toutes les trente autres. François-Frédéric Guy tente manifestement une approche en profondeur pour décoder le message beethovenien, mais – c’est sans doute très subjectif – je serais bien en peine de formuler un reproche technique tout en étant incapable d’adhérer pleinement à cette perception. C’est beau, mais il manque une touche d’émotion, celle qui emporte, subjugue. Pourtant je me réjouis des deux coffrets à venir…
Danielle Anex-Cabanis
3 CD 69’7’’; 66’16’’; 66’19’’
Zig Zag, Outhere
Publié le 24/04/2012 à 17:55, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.