Los Pajaros Perdidos
The South American Project
Philippe Jaroussky, contreténor
Lucilla Galeazzi, Luciana Mancini, Vinvenzo Capezzuto, voix
Raquel Andueza, soprano
L’Arpeggiata sous la direction de Christina Pulvar
L’examen des instruments à cordes pincées sud-américains comme celui des origines et structures de nombreuses mélodies latinos permet de les mettre en parallèle avec les instruments et compositions du baroque espagnol, alors la musique importée par le colonisateur, d’où l’intérêt d’une réinterprétation qui est simultanément historique et contemporaine. Ce n’était pas là projet facile à réaliser et il faut toute la passion de Christina Pulvar pour oser tenter le coup avec la participation de Philippe Jaroussky déjà souvent à ses côtés et qui prête sa voix exceptionnelle à quatre airs qui n’auraient pas paru déplacés à la cour de Madrid à l’aube du siècle d’or. Les autres pièces, même si elles plongent leurs racines dans le même sol, sont le résultat d’une évolution dont l’aboutissement semble plus proche de la musique folklorique du moins à la première écoute. Un deuxième passage permet en fait de repérer une richesse de composition plus importante que dans beaucoup de morceaux que la mode latino a mis à l’honneur et qui en fait ne sont que des versions très, simplifiées plus adaptées à la danse que destinées à être goûtées en tant que musique. Cela dit, on aime le genre ou non, c’est très personnel, mais on est incontestablement en présence d’une tentative passionnante, qui permet au moins intellectuellement sinon sensiblement d’entrer dans un univers d’autant plus méconnu qu’une sorte de filtre réducteur en affaiblissait l’originalité et la diversité.
Danielle Anex-Cabanis
1 CD Virgin Classics - 75 ‘ 33 ‘’
Lucilla Galeazzi, Luciana Mancini, Vinvenzo Capezzuto, voix
Raquel Andueza, soprano
L’Arpeggiata sous la direction de Christina Pulvar
L’examen des instruments à cordes pincées sud-américains comme celui des origines et structures de nombreuses mélodies latinos permet de les mettre en parallèle avec les instruments et compositions du baroque espagnol, alors la musique importée par le colonisateur, d’où l’intérêt d’une réinterprétation qui est simultanément historique et contemporaine. Ce n’était pas là projet facile à réaliser et il faut toute la passion de Christina Pulvar pour oser tenter le coup avec la participation de Philippe Jaroussky déjà souvent à ses côtés et qui prête sa voix exceptionnelle à quatre airs qui n’auraient pas paru déplacés à la cour de Madrid à l’aube du siècle d’or. Les autres pièces, même si elles plongent leurs racines dans le même sol, sont le résultat d’une évolution dont l’aboutissement semble plus proche de la musique folklorique du moins à la première écoute. Un deuxième passage permet en fait de repérer une richesse de composition plus importante que dans beaucoup de morceaux que la mode latino a mis à l’honneur et qui en fait ne sont que des versions très, simplifiées plus adaptées à la danse que destinées à être goûtées en tant que musique. Cela dit, on aime le genre ou non, c’est très personnel, mais on est incontestablement en présence d’une tentative passionnante, qui permet au moins intellectuellement sinon sensiblement d’entrer dans un univers d’autant plus méconnu qu’une sorte de filtre réducteur en affaiblissait l’originalité et la diversité.
Danielle Anex-Cabanis
1 CD Virgin Classics - 75 ‘ 33 ‘’
Publié le 22/02/2012 à 09:03, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.