Les Héroïnes Romantiques : Tragédiennes
Véronique Gens, Christophe Rousset, Les Talents Lyriques
Avec ce troisième opus consacré aux compositeurs de la fin du Siècle des Lumières et du début du romantisme, Véronique Gens nous offre un récital d’exception et ce pour trois raisons majeures.
D’abord parce que ce répertoire est aujourd’hui oublié et bien à tort. Qui connaît Méhul, Gossec, Kreutzer ou encore Mermet? Certes le texte des livrets est souvent emphatique, mais ils sont signés Scribe ou Quinault! Ces scènes lyriques sont imposantes et témoignent d’un sens aigu de la grandeur.
Ensuite parce que notre soprano a de véritables affinités avec ce répertoire: un tempérament de feu qu’elle met au service de ces héroïnes tourmentées, une vocalité quasi impériale, un phrasé et une diction sans faille. Son Iphigénie de Gluck est portée par la fièvre, sa Médée de Gossec est simplement somptueuse et sa Didon est d’une immense classe.
Enfin parce que c’est avec grand intérêt que nous découvrons le Roland d’Auguste Mermet, rareté s’il en est. Christophe Rousset et Les Talents Lyriques semblent ici se délecter de ces pages. L’introduction de l’air d’Elisabeth témoigne d’un orchestre à son sommet. La lecture de Berlioz urgente annonce la tragédie. Quant à la vision dramatisée de l’ouverture des Danaïdes, c’est une pure réussite.
Un enregistrement à posséder absolument.
Marc Laborde
1 CD Virgin classics
D’abord parce que ce répertoire est aujourd’hui oublié et bien à tort. Qui connaît Méhul, Gossec, Kreutzer ou encore Mermet? Certes le texte des livrets est souvent emphatique, mais ils sont signés Scribe ou Quinault! Ces scènes lyriques sont imposantes et témoignent d’un sens aigu de la grandeur.
Ensuite parce que notre soprano a de véritables affinités avec ce répertoire: un tempérament de feu qu’elle met au service de ces héroïnes tourmentées, une vocalité quasi impériale, un phrasé et une diction sans faille. Son Iphigénie de Gluck est portée par la fièvre, sa Médée de Gossec est simplement somptueuse et sa Didon est d’une immense classe.
Enfin parce que c’est avec grand intérêt que nous découvrons le Roland d’Auguste Mermet, rareté s’il en est. Christophe Rousset et Les Talents Lyriques semblent ici se délecter de ces pages. L’introduction de l’air d’Elisabeth témoigne d’un orchestre à son sommet. La lecture de Berlioz urgente annonce la tragédie. Quant à la vision dramatisée de l’ouverture des Danaïdes, c’est une pure réussite.
Un enregistrement à posséder absolument.
Marc Laborde
1 CD Virgin classics
Publié le 03/11/2011 à 09:04, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.