Diana DAMRAU - Münchner Philarmoniker - Christian Thielmann
Lieder avec orchestre de Richard Strauss
Ce sont de sublimes douceurs bavaroises que nous offre ici Diana Damrau au mieux de sa forme après une récente maternité. Alors que dans un précédent CD, Arie di Bravura, elle avait donné la mesure de son talent de virtuose presque acrobatique, ici sa voix a gagné en profondeur et douceur et elle a littéralement des reflets, comme une soie chatoyante d’Asie centrale. Ces Lieder font la part d’autant plus belle à la cantatrice que l’orchestre qui l’accompagne, nécessairement pluriel, ne saurait être un rival, il est un support aux sens français et anglais dont la mission est de valoriser non d’écraser.
Les très beaux poèmes de Brentano sont l’heureux prétexte à de très belles et subtiles vocalises parfaitement maîtrisées, qui pourraient faire croire à une certaine facilité. Il n’en est en fait rien, car la construction de chaque Lied est complexe, fort exigeante pour le chanteur qui doit reconstituer un univers marqué par les tensions, la passion, ce qui n’exclut pas les clins d’œil tendres, comme la belle berceuse sur un poème de Richard Dehmel ou le Meinem Kinde de Gustav Falke. Il y a une complicité sensible entre le compositeur et ses interprètes qui se comprennent parfaitement pour nous donner l’essence du Beau, qui, magique, absorbe tout ce qui ne lui ressemble pas, comme l’ambiguïté politique de Strauss, assez opportuniste pour dédicacer un de ses Lieder à Goebbels.
Danielle Anex-Cabanis
1 CD EMI/Virgin classics 71’9
Les très beaux poèmes de Brentano sont l’heureux prétexte à de très belles et subtiles vocalises parfaitement maîtrisées, qui pourraient faire croire à une certaine facilité. Il n’en est en fait rien, car la construction de chaque Lied est complexe, fort exigeante pour le chanteur qui doit reconstituer un univers marqué par les tensions, la passion, ce qui n’exclut pas les clins d’œil tendres, comme la belle berceuse sur un poème de Richard Dehmel ou le Meinem Kinde de Gustav Falke. Il y a une complicité sensible entre le compositeur et ses interprètes qui se comprennent parfaitement pour nous donner l’essence du Beau, qui, magique, absorbe tout ce qui ne lui ressemble pas, comme l’ambiguïté politique de Strauss, assez opportuniste pour dédicacer un de ses Lieder à Goebbels.
Danielle Anex-Cabanis
1 CD EMI/Virgin classics 71’9
Publié le 17/03/2011 à 11:30, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.