Rochemontès
> 2 février
Le trio Elysée
Photos Céline Lamodi
Sur le thème de la sérénade, analysé par Serge Chauzy qui présente chacune des œuvres avec finesse et érudition, Laurent Le Flécher, violon, Adelya Chamrina, alto, et Igor Kiritchenko, violoncelle, fondateur du trio, proposaient un programme fort intéressant: c’est d’abord le trio n°2 en ré majeur, op. 8, de Beethoven. Encore d’un très grand classicisme, ce trio annonce pourtant le compositeur romantique. Conçu comme une suite de 10 mouvements, ce trio offre une grande diversité que le trio restitue avec finesse et sensibilité. Il faut faire une mention toute particulière des 4 derniers mouvements, dont le Thema con variazioni et l’Allegro final, exquis dans leur subtilité et en même temps porteurs d’une grande émotion que les interprètent font passer, parfaitement complices entre eux.
Le trio à cordes de Schubert n°2 en si bémol majeur, D 85, également une œuvre de jeunesse, respecte la forme classique en 4 mouvements. Le trio Elysée, toujours dans une harmonie exceptionnelle, propose une interprétation tout en finesse et nuances, exprimant fort bien ce mélange de joie primesautière et de mélancolie si caractéristiques de Schubert chez qui larmes et sourires sont toujours très proches.
Enfin c’est le tour de la Sérénade pour trio à cordes de Ernst von Donhanyi , le grand-père un peu oublié du grand chef d’orchestre contemporain. Interprété avec un enthousiasme communicatif, ce dernier trio se révèle très intéressant: sans faire le choix du mode atonal, le compositeur, demeuré classique, fait preuve d’originalité, cherchant son inspiration aussi bien dans le folklore de son pays natal, la Hongrie, que dans le fonds viennois de son temps. Des réminiscences de Par les champs et les plaines de Bohème de Smetana à une sorte d’annonce de l’Apprenti sorcier de Dukas en passant par Les tableaux d’une exposition, l’auditeur est un peu comme le visiteur d’un parc paysager récemment redessiné. On connaît et on ne connaît pas et on se régale d’une musique charmante, plus riche qu’il n’y paraît. Un trio de Borodine en bis poursuit la magie de ce concert de qualité qui se termine convivialement par le traditionnel apéritif des dimanches à Rochemontès. Bref un excellent après-midi grâce aux maîtres des lieux, M. et Mme de Roaldès, et l’infatigable et talentueuse Catherine Kaufmann-Saint-Martin.
Danielle Anex-Cabanis
Le trio à cordes de Schubert n°2 en si bémol majeur, D 85, également une œuvre de jeunesse, respecte la forme classique en 4 mouvements. Le trio Elysée, toujours dans une harmonie exceptionnelle, propose une interprétation tout en finesse et nuances, exprimant fort bien ce mélange de joie primesautière et de mélancolie si caractéristiques de Schubert chez qui larmes et sourires sont toujours très proches.
Enfin c’est le tour de la Sérénade pour trio à cordes de Ernst von Donhanyi , le grand-père un peu oublié du grand chef d’orchestre contemporain. Interprété avec un enthousiasme communicatif, ce dernier trio se révèle très intéressant: sans faire le choix du mode atonal, le compositeur, demeuré classique, fait preuve d’originalité, cherchant son inspiration aussi bien dans le folklore de son pays natal, la Hongrie, que dans le fonds viennois de son temps. Des réminiscences de Par les champs et les plaines de Bohème de Smetana à une sorte d’annonce de l’Apprenti sorcier de Dukas en passant par Les tableaux d’une exposition, l’auditeur est un peu comme le visiteur d’un parc paysager récemment redessiné. On connaît et on ne connaît pas et on se régale d’une musique charmante, plus riche qu’il n’y paraît. Un trio de Borodine en bis poursuit la magie de ce concert de qualité qui se termine convivialement par le traditionnel apéritif des dimanches à Rochemontès. Bref un excellent après-midi grâce aux maîtres des lieux, M. et Mme de Roaldès, et l’infatigable et talentueuse Catherine Kaufmann-Saint-Martin.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 04/02/2014 à 14:34, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.