Halle aux grains
> 19 octobre
Enigmes & enchantements
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photo Tugan Sokhiev : Marco Borggreve. Photo Jean-Yves Thibaudet : Decca Kasskara
Tugan Sokhiev, direction
Jean-Yves Thibaudet, piano
Jean-Yves Thibaudet a un jeu très spectaculaire. Le deuxième concerto de Liszt lui sied à merveille. Dans cette œuvre où la virtuosité peut vite conduire à l’outrance, il se garde cependant, grâce à une certaine distance quelque peu ironique et à une science sublimée, de se complaire dans une lecture trop immédiate. Très expressif, très réactif à chaque intervention de l’orchestre, il relance magnifiquement le discours romantico-épique du maître hongrois. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse, qui retrouve son chef attitré, n’est pas en reste et contribue largement à cette vision de rêve. Très applaudi, ce grand pianiste nous régale encore avec une Consolation de Liszt et un Nocturne de Chopin.
Encadrant cette page de bravoure, deux œuvres sont brillamment mises en valeur par la direction enflammée de Tugan Sokhiev.
Tout d’abord, le poème symphonique d’Anatoli Liadov Le Lac enchanté qui est un pur moment de poésie rêveuse à l’immatérialité ici particulièrement rendue.
Ensuite, les Variations Enigma d’Edward Elgar, ici véritable concerto pour orchestre, où chaque pupitre, le long de ces quatorze variations sur un thème original, détaille avec précision les différentes facettes des personnalités de l’entourage de l’auteur ainsi portraiturées par cette musique géniale. Tugan Sokhiev s’approprie avec autorité cette page flamboyante qui culmine lors de la célébrissime IXè variation sous-titrée Nimrod et lors de la dernière, auto-portrait à la grandiloquence épurée. Le succès rencontré par cette lecture éloquente ramène le chef sur la scène qui nous donne alors en bis un salut d’amour du même auteur.
Jean-Félix Marquette
Jean-Yves Thibaudet, piano
Jean-Yves Thibaudet a un jeu très spectaculaire. Le deuxième concerto de Liszt lui sied à merveille. Dans cette œuvre où la virtuosité peut vite conduire à l’outrance, il se garde cependant, grâce à une certaine distance quelque peu ironique et à une science sublimée, de se complaire dans une lecture trop immédiate. Très expressif, très réactif à chaque intervention de l’orchestre, il relance magnifiquement le discours romantico-épique du maître hongrois. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse, qui retrouve son chef attitré, n’est pas en reste et contribue largement à cette vision de rêve. Très applaudi, ce grand pianiste nous régale encore avec une Consolation de Liszt et un Nocturne de Chopin.
Encadrant cette page de bravoure, deux œuvres sont brillamment mises en valeur par la direction enflammée de Tugan Sokhiev.
Tout d’abord, le poème symphonique d’Anatoli Liadov Le Lac enchanté qui est un pur moment de poésie rêveuse à l’immatérialité ici particulièrement rendue.
Ensuite, les Variations Enigma d’Edward Elgar, ici véritable concerto pour orchestre, où chaque pupitre, le long de ces quatorze variations sur un thème original, détaille avec précision les différentes facettes des personnalités de l’entourage de l’auteur ainsi portraiturées par cette musique géniale. Tugan Sokhiev s’approprie avec autorité cette page flamboyante qui culmine lors de la célébrissime IXè variation sous-titrée Nimrod et lors de la dernière, auto-portrait à la grandiloquence épurée. Le succès rencontré par cette lecture éloquente ramène le chef sur la scène qui nous donne alors en bis un salut d’amour du même auteur.
Jean-Félix Marquette
Publié le 23/10/2013 à 11:06, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.