Don Pasquale n’a en fait qu’un seul but, permettre aux interprètes de nous offrir un véritable feu d’artifice vocal. Tout dans l’écriture de Donizetti est fait pour mettre la voix en valeur et bien sûr séduire l’auditeur qui reste pantois devant tant de prouesses. Le quatuor réunit par Frédéric Chambert excelle littéralement et s’impose comme de véritables maîtres du bel canto. Roberto Scandiuzzi est un Don Pasquale de grande classe tout aussi naïf que digne. Jennifer Black incarne une Norina pétillante qui bouleverse tous les codes. Dario Solari est un Malatesta qui tire les ficelles de tout ce petit théâtre. Mais la grande découverte de la soirée est incontestablement l’Ernesto de Juan Francisco Gatell. Sa voix souple, dotée d’un timbre ensoleillé lui permet de triompher de ce rôle particulièrement délicat.
Paolo Olmi conduit avec vigueur les troupes du Capitole. Quant à Stéphane Roche, il signe une fort jolie mise en scène, très réussie au premier acte mais qui devient moins lisible lorsque Norina prend en main la maison de son vieux barbon de mari.

Marc Laborde