Le Rosssignol
Igor Stravinsky
Sabine Devieilhe, Cyrille Dubois, Ensemble Aedes. Les Siècles, François-Xavier Roth. CD Erato.
Ce disque nous propose la version initiale de cette œuvre – un opéra – qui deviendra successivement une suite pour orchestre et un ballet.
Créé en 1914, Stravinsky délaisse momentanément l’esthétique radicale du Sacre du Printemps (1913), pour une écriture plus orientaliste et colorée. A noter que la version choisie par François-Xavier Roth est celle chantée en français.
Plateau vocal de rêve, direction débarrassée de tout romantisme pesant, l’orchestre sonne avec toute la transparence que cette écriture si subtile requiert. Sabine Devieilhe manie avec brio le paradoxe d’une voix incarnée mais aussi légère et puissante que le rôle du rossignol demande. Les interventions du chœur (Ensemble Aedes) demeurent très soignées au niveau de la diction avec toujours cette qualité de transparence qui sied si bien à cette écriture. Cyrille Dubois y incarne un pêcheur contemplatif et évanescent à souhait. Jean-Sébastien Bou donne à son empereur toute la stature noble et humaine de son personnage. Lucile Richardot campe le personnage de la Mort aussi vénéneuse que mystérieuse.
Une interprétation précise et analytique mais qui ne laisse pas pour autant de côté l’émotion et le théâtre.
Michel Pertile
Lien vers Spotify.
Ce disque nous propose la version initiale de cette œuvre – un opéra – qui deviendra successivement une suite pour orchestre et un ballet.
Créé en 1914, Stravinsky délaisse momentanément l’esthétique radicale du Sacre du Printemps (1913), pour une écriture plus orientaliste et colorée. A noter que la version choisie par François-Xavier Roth est celle chantée en français.
Plateau vocal de rêve, direction débarrassée de tout romantisme pesant, l’orchestre sonne avec toute la transparence que cette écriture si subtile requiert. Sabine Devieilhe manie avec brio le paradoxe d’une voix incarnée mais aussi légère et puissante que le rôle du rossignol demande. Les interventions du chœur (Ensemble Aedes) demeurent très soignées au niveau de la diction avec toujours cette qualité de transparence qui sied si bien à cette écriture. Cyrille Dubois y incarne un pêcheur contemplatif et évanescent à souhait. Jean-Sébastien Bou donne à son empereur toute la stature noble et humaine de son personnage. Lucile Richardot campe le personnage de la Mort aussi vénéneuse que mystérieuse.
Une interprétation précise et analytique mais qui ne laisse pas pour autant de côté l’émotion et le théâtre.
Michel Pertile
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Publié le 27/10/2025 à 11:59, mis à jour le 27/10/2025 à 12:05.
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