Mikhail Rudy
Grieg, Prokofiev : Concertos pour piano

Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg, direction: Mariss Jansons. CD Le palais des dégustateurs.
Mikhail Rudy, pianiste d’origine soviétique et réfugié en France en 1975, a pu retourner en URSS en 1989. Ce retour au pays s’est fait à la faveur d’une invitation de Jacques Chancel qui avait tourné alors sa célèbre émission Le grand échiquier à Saint-Pétersbourg. Le pianiste joua alors avec l’Orchestre philharmonique de Léningrad, le nom de la ville n’ayant changé qu’en 1991.
Une collaboration s’est alors engagée entre Mikhail Rudy et cet orchestre pour une série d’enregistrements pour EMI. Mais le CD dont nous parlons ici est une compilation d’enregistrements inédits faits lors de divers concerts durant les années 1990.
L’intérêt réside donc ici pour beaucoup dans la restitution de ces moments exceptionnels, faits de la rencontre d’un pianiste en exil qui retrouvait, on s’en doute avec une grande émotion, ses compatriotes pour une collaboration artistique de grande qualité.
Bien que ces enregistrements soient relativement anciens, on est agréablement surpris de leur qualité technique. Le Concerto pour piano de Grieg qui ouvre ce programme en est un bon exemple. Nous vivons l’œuvre au plus près de l’orchestre et du piano et le souffle qui transporte tous les musiciens est réellement palpable.
Le disque se conclut par un autre concerto, le Concerto pour piano n°2 de Prokofiev. Le contraste concernant la qualité sonore est frappant. Le son, beaucoup plus brut, est cependant bien en adéquation avec l’œuvre. Le langage tourmenté semble rehaussé par ce relief sonore très accentué. La notice du CD nous apprend que l’enregistrement provient d’un privé, ce qui en fait effectivement un témoignage très vivant et direct de ce concert.
Entre ces 2 concertos, nous entendons 5 pièces au piano seul.
La mort d’Isolde, de Wagner transcrit par Liszt nous permet de redécouvrir la virtuosité du pianiste qui réussit, avec son seul clavier, à traduire les frémissements, les vagues, les élans de l’orchestre que nous avons tous en mémoire.
Enfin, 3 autres pièces nous font entendre Chopin, Debussy et Scriabine, offrant ainsi un bel éventail de styles différents.
Ces enregistrement inédits en live proposent donc un magnifique partage de moments musicaux intenses pour Mikhail Rudy. Ils le sont également pour nous en écoutant ce CD.
Pierre-Jean Schoen
Mikhail Rudy, pianiste d’origine soviétique et réfugié en France en 1975, a pu retourner en URSS en 1989. Ce retour au pays s’est fait à la faveur d’une invitation de Jacques Chancel qui avait tourné alors sa célèbre émission Le grand échiquier à Saint-Pétersbourg. Le pianiste joua alors avec l’Orchestre philharmonique de Léningrad, le nom de la ville n’ayant changé qu’en 1991.
Une collaboration s’est alors engagée entre Mikhail Rudy et cet orchestre pour une série d’enregistrements pour EMI. Mais le CD dont nous parlons ici est une compilation d’enregistrements inédits faits lors de divers concerts durant les années 1990.
L’intérêt réside donc ici pour beaucoup dans la restitution de ces moments exceptionnels, faits de la rencontre d’un pianiste en exil qui retrouvait, on s’en doute avec une grande émotion, ses compatriotes pour une collaboration artistique de grande qualité.
Bien que ces enregistrements soient relativement anciens, on est agréablement surpris de leur qualité technique. Le Concerto pour piano de Grieg qui ouvre ce programme en est un bon exemple. Nous vivons l’œuvre au plus près de l’orchestre et du piano et le souffle qui transporte tous les musiciens est réellement palpable.
Le disque se conclut par un autre concerto, le Concerto pour piano n°2 de Prokofiev. Le contraste concernant la qualité sonore est frappant. Le son, beaucoup plus brut, est cependant bien en adéquation avec l’œuvre. Le langage tourmenté semble rehaussé par ce relief sonore très accentué. La notice du CD nous apprend que l’enregistrement provient d’un privé, ce qui en fait effectivement un témoignage très vivant et direct de ce concert.
Entre ces 2 concertos, nous entendons 5 pièces au piano seul.
La mort d’Isolde, de Wagner transcrit par Liszt nous permet de redécouvrir la virtuosité du pianiste qui réussit, avec son seul clavier, à traduire les frémissements, les vagues, les élans de l’orchestre que nous avons tous en mémoire.
Enfin, 3 autres pièces nous font entendre Chopin, Debussy et Scriabine, offrant ainsi un bel éventail de styles différents.
Ces enregistrement inédits en live proposent donc un magnifique partage de moments musicaux intenses pour Mikhail Rudy. Ils le sont également pour nous en écoutant ce CD.
Pierre-Jean Schoen
Publié le 03/03/2025 à 21:48.