Les Bienveillantes
Hèctor Parra et Händl Klaus

CD b. records.
Le livret de cet opéra est basé sur le roman historique éponyme de Jonathan Littell.
Les atrocités du régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale constituent la toile de fond, vue au travers du regard d’un officier SS cultivé et introspectif. Dans le roman, le lecteur passe tour à tour par des pensées philosophiques du personnage principal sur le sens de la vie à des scènes décrites dans le détail sur la violence de ce régime. Le livret reprend ce mélange entre réalisme du contexte historique et la vie personnelle de l’officier.
La musique protéiforme d’Hèctor Parra permet d’aller plus loin dans l’atmosphère que les mots eux-même, de ressentir toute la violence de certains passages sans pour autant tomber dans une description triviale. Autre parti-pris: au lieu de diviser l’action en actes, la construction du discours est découpée à la manière d’une suite baroque (Toccata, Allemande, Courante… ) avec une symétrie structurelle. On retrouve également des citations musicales tout au long de l’œuvre (Chostakovitch, Bruckner, Bach… ).
La direction ultra précise Peter Rundel permet d’avoir une clarté passionnante du discours et d’admirer le travail d’une écriture orchestrale foisonnante. Parmi le plateau vocal, on retient la prestation Natascha Petrinsky (la mère) et celle de Rachel Harnisch. Peter Tantsits dans le rôle titre sait incarner son personnage entre tension et questionnements.
Les Bienveillantes fait partie de ces «opéras de guerre» tels que Les Soldats de Zimmermann, Wozzeck de Berg à connaître absolument.
Michel Pertile
Le livret de cet opéra est basé sur le roman historique éponyme de Jonathan Littell.
Les atrocités du régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale constituent la toile de fond, vue au travers du regard d’un officier SS cultivé et introspectif. Dans le roman, le lecteur passe tour à tour par des pensées philosophiques du personnage principal sur le sens de la vie à des scènes décrites dans le détail sur la violence de ce régime. Le livret reprend ce mélange entre réalisme du contexte historique et la vie personnelle de l’officier.
La musique protéiforme d’Hèctor Parra permet d’aller plus loin dans l’atmosphère que les mots eux-même, de ressentir toute la violence de certains passages sans pour autant tomber dans une description triviale. Autre parti-pris: au lieu de diviser l’action en actes, la construction du discours est découpée à la manière d’une suite baroque (Toccata, Allemande, Courante… ) avec une symétrie structurelle. On retrouve également des citations musicales tout au long de l’œuvre (Chostakovitch, Bruckner, Bach… ).
La direction ultra précise Peter Rundel permet d’avoir une clarté passionnante du discours et d’admirer le travail d’une écriture orchestrale foisonnante. Parmi le plateau vocal, on retient la prestation Natascha Petrinsky (la mère) et celle de Rachel Harnisch. Peter Tantsits dans le rôle titre sait incarner son personnage entre tension et questionnements.
Les Bienveillantes fait partie de ces «opéras de guerre» tels que Les Soldats de Zimmermann, Wozzeck de Berg à connaître absolument.
Michel Pertile
Publié le 19/02/2025 à 08:29.