Camille Artichaut and Co
Camille Artichaut avait carte blanche pour animer ce lundi et comme a l’accoutumée, avec trois amis, Pierre-Emmanuel Roubet que nous connaissons bien et les deux Binard; il a enchanté le public venu l’écouter. Le groupe a proposé une sorte de ballade musicale conduisant des confins de l’Europe orientale aux sommets Colombiens. Camille est à la clarinette, Pierre-Emmanuel Roubet à l’accordéon et les deux autres musiciens sont aux percussions et au trombone ou à la guitare, sans oublier au besoin de chanter des mélodies très diverses, la voix complétant les instruments…
Se succèdent des sons lancinants et douloureux tirés de la tradition juive, la clarinette y est alors l’équivalent du violon dans la musique tsigane, elle entraîne, elle rythme, elle souligne. C’est réussi, à ceci près que l’acoustique de la salle favorise les aigus, ce qui déséquilibre parfois l’effet d’ensemble. On passe en Amérique latine et ce sont les rythmes endiablés de la Colombie, du Brésil ou de la république dominicaine, sans exclure une incursion dans le répertoire de Sydney Béchet.
Il faut relever l’usage très intéressant de l’accordéon qui fonctionne alternativement comme un instrument classique tantôt comme une sorte de continuo très efficace. Une excellente fin de journée et un succès bien mérité pour de jeunes musiciens talentueux et inventifs.
Danielle Anex-Cabanis