Jean-Joseph Mouret
Musicien des grâces
Ensemble la Française. CD Musica Ficta.
Natif d’Avignon, Jean-Joseph Mouret demeure tout au long de sa carrière attaché à la musique populaire de sa région. Rapidement éclipsé par le succès de Rameau et de son opéra Hippolyte et Aricie, il n’en demeure pas moins que son œuvre enjouée et solaire peut aussi être est empreinte de profondeur et d’intensité dramatique.
L’orchestre sait tirer toute la quintessence de cette musique. Raffinement dans les phrasés, rythmique à la lombarde sans caricatures ou lourdeurs (plage 8), couleurs chatoyantes, très belles interventions des traverso (plage 10 notamment).
Dans la lecture de cette musique, les musiciens ne tombent pas dans le piège de l’affectation, la ralentis son dosés juste ce qu’il faut, ni dans la facilité non plus de l’esprit populaire qui plane sur certaines pages, en aucune manière le trait n’est forcé et évite de tomber dans une lecture prosaïque de cette musique.
Nous aurions aimé une diction du latin un peu plus intelligible, peut-être avec des consonnes un peu plus projetées. Le timbre de voix de Marie Remandet – très clair – demanderait parfois a être un peu plus rond (plage 15).
Un disque qui sert de très honnête façon un compositeur attachant à découvrir.
Michel Pertile
Natif d’Avignon, Jean-Joseph Mouret demeure tout au long de sa carrière attaché à la musique populaire de sa région. Rapidement éclipsé par le succès de Rameau et de son opéra Hippolyte et Aricie, il n’en demeure pas moins que son œuvre enjouée et solaire peut aussi être est empreinte de profondeur et d’intensité dramatique.
L’orchestre sait tirer toute la quintessence de cette musique. Raffinement dans les phrasés, rythmique à la lombarde sans caricatures ou lourdeurs (plage 8), couleurs chatoyantes, très belles interventions des traverso (plage 10 notamment).
Dans la lecture de cette musique, les musiciens ne tombent pas dans le piège de l’affectation, la ralentis son dosés juste ce qu’il faut, ni dans la facilité non plus de l’esprit populaire qui plane sur certaines pages, en aucune manière le trait n’est forcé et évite de tomber dans une lecture prosaïque de cette musique.
Nous aurions aimé une diction du latin un peu plus intelligible, peut-être avec des consonnes un peu plus projetées. Le timbre de voix de Marie Remandet – très clair – demanderait parfois a être un peu plus rond (plage 15).
Un disque qui sert de très honnête façon un compositeur attachant à découvrir.
Michel Pertile
Publié le 12/11/2024 à 20:01.