Halle aux Grains
> 7 et 8 novembre
Carré d’as pour un roi
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Irina Shymchak
Mikhaïl Pletnev, piano
Dima Slobodeniouk, direction
Revendiquant une affinité particulière pour la sublime musique de Sergueï Rachmaninov, Mikhaïl Pletnev se fait fort de nous offrir ses quatre concertos pour piano lors de deux soirées consécutives: les deux premiers lors de la première soirée, les deux derniers lors de la seconde. Accompagné par le très accompli Dima Slobodeniouk et l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, il nous invite à un véritable voyage au cœur de cet univers musical si particulier.
Le premier concerto à la veine lyrique inépuisable s’épanche avec une langueur slavissime contrastant avec l’apparente sobriété gestuelle du pianiste, qui, dans la cadence du Vivace initial retrouve une ardeur juvénile. L’accompagnement de Dima Slobodeniouk, peut être un peu crispé au début, ne se relâche jamais et relance avec maestria les flamboiements de son soliste.
Le deuxième concerto, à la palette expressive plus profonde, retentit, dès le sombre appel des cloches inaugural, avec des poignants accents habités d’une émotion palpable qui devient presque étouffante dans la cantilène de l’Adagio sostenuto. L’Allegro scherzando final est une véritable course à l’abîme où Dima Slobodeniouk ne semble même plus retenir son orchestre déchaîné.
Le troisième concerto, à l’exaltation contenue mais à la tension omniprésente, offre à ce pianiste d’exception un imposant cheminement le long des méandres de la partition qui ne rompt jamais le sublime arc narratif qu’il y dépeint. La cadence de l’Allegro ma non troppo initial déborde de couleurs et se fond sans rupture dans cette peinture à l’eau forte. Impérial, Dima Slobodeniouk et son orchestre dressent le cadre idéal à cette vision spirituelle.
Enfin, le quatrième concerto, loin de tout modernisme suranné, revient à un romantisme sublimé où les doigts ensorcelés de Mikhaïl Pletnev tissent un lancinant et éblouissant spectacle pyrotechnique magnifié par l’opulent dialogue que lui oppose Dima Slobodeniouk et l’Orchestre National du Capitole de Toulouse.
Ainsi, nous ne pouvons que revenir éblouis et pantelants de ce voyage où la virtuosité intériorisée de ce grand pianiste nous laisse entrevoir l’univers symbolique de ce grand compositeur.
Jean-Félix Marquette
Dima Slobodeniouk, direction
Revendiquant une affinité particulière pour la sublime musique de Sergueï Rachmaninov, Mikhaïl Pletnev se fait fort de nous offrir ses quatre concertos pour piano lors de deux soirées consécutives: les deux premiers lors de la première soirée, les deux derniers lors de la seconde. Accompagné par le très accompli Dima Slobodeniouk et l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, il nous invite à un véritable voyage au cœur de cet univers musical si particulier.
Le premier concerto à la veine lyrique inépuisable s’épanche avec une langueur slavissime contrastant avec l’apparente sobriété gestuelle du pianiste, qui, dans la cadence du Vivace initial retrouve une ardeur juvénile. L’accompagnement de Dima Slobodeniouk, peut être un peu crispé au début, ne se relâche jamais et relance avec maestria les flamboiements de son soliste.
Le deuxième concerto, à la palette expressive plus profonde, retentit, dès le sombre appel des cloches inaugural, avec des poignants accents habités d’une émotion palpable qui devient presque étouffante dans la cantilène de l’Adagio sostenuto. L’Allegro scherzando final est une véritable course à l’abîme où Dima Slobodeniouk ne semble même plus retenir son orchestre déchaîné.
Le troisième concerto, à l’exaltation contenue mais à la tension omniprésente, offre à ce pianiste d’exception un imposant cheminement le long des méandres de la partition qui ne rompt jamais le sublime arc narratif qu’il y dépeint. La cadence de l’Allegro ma non troppo initial déborde de couleurs et se fond sans rupture dans cette peinture à l’eau forte. Impérial, Dima Slobodeniouk et son orchestre dressent le cadre idéal à cette vision spirituelle.
Enfin, le quatrième concerto, loin de tout modernisme suranné, revient à un romantisme sublimé où les doigts ensorcelés de Mikhaïl Pletnev tissent un lancinant et éblouissant spectacle pyrotechnique magnifié par l’opulent dialogue que lui oppose Dima Slobodeniouk et l’Orchestre National du Capitole de Toulouse.
Ainsi, nous ne pouvons que revenir éblouis et pantelants de ce voyage où la virtuosité intériorisée de ce grand pianiste nous laisse entrevoir l’univers symbolique de ce grand compositeur.
Jean-Félix Marquette
Publié le 12/11/2024 à 20:02.