Keigo Mukawa
Maurice Ravel, complete works for solo piano
CD Et’cetera
Dans ce programme exhaustif du répertoire ravélien pour piano, se dessine les multiples inspirations du compositeur, qu’elles viennent de la musique ancienne, du folklore espagnol ou bien dans son écriture virtuose comme le Gaspard de la Nuit.
Dans Jeux d’Eau, Keigo Mukawa mène avec beaucoup de science les différentes nuances, tout est fondu de manière très cohérente, rendant le discours très limpide. D’une manière générale, cette interprétation se veut transparente, avec une pédale jamais envahissante.
La Sonatine, sous des dehors bien sages frémit, vibre et nous emporte vers des paysages mélancoliques, où l’interprète se garde bien de rajouter ou de surligner un quelconque pathos.
Dans Miroirs, le chant de la main droite s’épanouit avec une pâte sonore moelleuse sans alourdir le grave.
Par contre, dans Gaspard de la Nuit, une vision un peu sage de cette histoire cauchemardesque se déploie. Ondine paraît bien peu vénéneuse, le Gibet ne nous emporte pas vraiment vers un paysage lugubre. On ne peut que louer l’immense technique de l’artiste dans Scarbo, mais là aussi, nous aurions aimé entendre un personnage plus maléfique et contrasté.
Par contre, Les Valses nobles et sentimentales conviennent parfaitement à notre interprète: sens du phrasé, rythme soutenu sans s’alanguir, travail sur la sonorité, c’est une des plus belles pages de ce disque.
Un enregistrement tout de même réussi et intéressant nonobstant les quelques réserves sur Gaspard de la Nuit.
Michel Pertile
Dans ce programme exhaustif du répertoire ravélien pour piano, se dessine les multiples inspirations du compositeur, qu’elles viennent de la musique ancienne, du folklore espagnol ou bien dans son écriture virtuose comme le Gaspard de la Nuit.
Dans Jeux d’Eau, Keigo Mukawa mène avec beaucoup de science les différentes nuances, tout est fondu de manière très cohérente, rendant le discours très limpide. D’une manière générale, cette interprétation se veut transparente, avec une pédale jamais envahissante.
La Sonatine, sous des dehors bien sages frémit, vibre et nous emporte vers des paysages mélancoliques, où l’interprète se garde bien de rajouter ou de surligner un quelconque pathos.
Dans Miroirs, le chant de la main droite s’épanouit avec une pâte sonore moelleuse sans alourdir le grave.
Par contre, dans Gaspard de la Nuit, une vision un peu sage de cette histoire cauchemardesque se déploie. Ondine paraît bien peu vénéneuse, le Gibet ne nous emporte pas vraiment vers un paysage lugubre. On ne peut que louer l’immense technique de l’artiste dans Scarbo, mais là aussi, nous aurions aimé entendre un personnage plus maléfique et contrasté.
Par contre, Les Valses nobles et sentimentales conviennent parfaitement à notre interprète: sens du phrasé, rythme soutenu sans s’alanguir, travail sur la sonorité, c’est une des plus belles pages de ce disque.
Un enregistrement tout de même réussi et intéressant nonobstant les quelques réserves sur Gaspard de la Nuit.
Michel Pertile
Publié le 05/11/2024 à 20:15.