Halle aux Grains
> 25 mai
Soirée printanière
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Felix Broede
Isabelle Faust, violon
Anja Bihlmaier, direction
Grande violoniste devant l’Eternel, Isabelle Faust, a déjà enregistré le concerto pour son instrument de Robert Schumann. Sa vision de cette œuvre mal aimée, bien à tort il faut bien le dire, a tout pour la réhabiliter définitivement. D’une sonorité puissante tantôt moelleuse, tantôt âpre, mais toujours sensuelle et d’un lyrisme affirmé, elle la parcourt d’un regard bienveillant, éclairant les sombres et troubles méandres de la partition. L’accompagnement de Anja Bihlmaier et de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, un peu retenu, à peine trop lent dans le deuxième mouvement et à peine trop rapide dans le dernier (masquant par là le rythme si particulier de la Polonaise qui clôt l’œuvre), veille cependant au grain et permet à sa magnifique soliste de s’y épancher langoureusement. Très applaudie, cette dernière nous régale encore d’un extrait d’un recueil d’Ayre pour violon de Nicola Matteis, compositeur italien de la fin du XVIIe siècle officiant à Londres.
Ouvrant le concert le beau poème D’un matin de printemps de Lili Boulanger, affiche un doux mystère. Et la première symphonie de Johannes Brahms, qui le referme, resplendit d’une rutilance d’airain et d’un sentiment d’urgence encouragé par la fougue et le tempérament d’Anja Bihlmaier.
C’est bien là la marque d’un concert réussi.
Jean-Félix Marquette
Anja Bihlmaier, direction
Grande violoniste devant l’Eternel, Isabelle Faust, a déjà enregistré le concerto pour son instrument de Robert Schumann. Sa vision de cette œuvre mal aimée, bien à tort il faut bien le dire, a tout pour la réhabiliter définitivement. D’une sonorité puissante tantôt moelleuse, tantôt âpre, mais toujours sensuelle et d’un lyrisme affirmé, elle la parcourt d’un regard bienveillant, éclairant les sombres et troubles méandres de la partition. L’accompagnement de Anja Bihlmaier et de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, un peu retenu, à peine trop lent dans le deuxième mouvement et à peine trop rapide dans le dernier (masquant par là le rythme si particulier de la Polonaise qui clôt l’œuvre), veille cependant au grain et permet à sa magnifique soliste de s’y épancher langoureusement. Très applaudie, cette dernière nous régale encore d’un extrait d’un recueil d’Ayre pour violon de Nicola Matteis, compositeur italien de la fin du XVIIe siècle officiant à Londres.
Ouvrant le concert le beau poème D’un matin de printemps de Lili Boulanger, affiche un doux mystère. Et la première symphonie de Johannes Brahms, qui le referme, resplendit d’une rutilance d’airain et d’un sentiment d’urgence encouragé par la fougue et le tempérament d’Anja Bihlmaier.
C’est bien là la marque d’un concert réussi.
Jean-Félix Marquette
Publié le 04/06/2024 à 19:51, mis à jour le 04/06/2024 à 20:08.