Halle aux Grains
> 12 mars
Orage d'airain
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie Romain Alcaraz
Tugan Sokhiev, direction
C’est toujours un bonheur d’accueillir Tugan Sokhiev à la Halle aux Grains. Et quand c’est pour nous offrir la septième symphonie de Dmitri Chostakovitch, le bonheur est à son comble.
Cette septième symphonie dite Leningrad, date de 1941 et fait référence au siège de cette ville par les armées nazies. En quatre mouvements, elle se veut une exaltation de la résistance à l’envahisseur. Même si ce dernier n’est pas toujours précisé!
Toujours est-il que Tugan Sokhiev en fait un immense rouleau compresseur à la puissance inexorable.
L’Allegretto initial, à la lecture rectiligne, à la violence physique palpable, affiche une sauvagerie presque insoutenable.
Le Moderato aussi incisif qu’ironique met en valeur le hautbois et le cor anglais aussi déchirants l’un que l’autre.
L’Adagio à la sombre profondeur s’illumine du chant tendre et mélancolique de la flûte.
Enfin l’Allegro non troppo final, plus sinistre que triomphant, aux percussions guerrières, magnifie l’écriture âpre et mouvante de la partition.
L’Orchestre National du Capitole de Toulouse, ce soir dans son grand effectif, qui retrouvait son chef préféré, affiche une homogénéité dans l’excellence et contribue ainsi à cette lecture particulièrement idiomatique qui ne peut que faire vibrer son auditoire.
Jean-Félix Marquette
C’est toujours un bonheur d’accueillir Tugan Sokhiev à la Halle aux Grains. Et quand c’est pour nous offrir la septième symphonie de Dmitri Chostakovitch, le bonheur est à son comble.
Cette septième symphonie dite Leningrad, date de 1941 et fait référence au siège de cette ville par les armées nazies. En quatre mouvements, elle se veut une exaltation de la résistance à l’envahisseur. Même si ce dernier n’est pas toujours précisé!
Toujours est-il que Tugan Sokhiev en fait un immense rouleau compresseur à la puissance inexorable.
L’Allegretto initial, à la lecture rectiligne, à la violence physique palpable, affiche une sauvagerie presque insoutenable.
Le Moderato aussi incisif qu’ironique met en valeur le hautbois et le cor anglais aussi déchirants l’un que l’autre.
L’Adagio à la sombre profondeur s’illumine du chant tendre et mélancolique de la flûte.
Enfin l’Allegro non troppo final, plus sinistre que triomphant, aux percussions guerrières, magnifie l’écriture âpre et mouvante de la partition.
L’Orchestre National du Capitole de Toulouse, ce soir dans son grand effectif, qui retrouvait son chef préféré, affiche une homogénéité dans l’excellence et contribue ainsi à cette lecture particulièrement idiomatique qui ne peut que faire vibrer son auditoire.
Jean-Félix Marquette
Publié le 18/03/2024 à 18:36, mis à jour le 18/03/2024 à 18:38.