Halle aux Grains
> 15 février
Ombres carnavalesques
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Truls Mørk, violoncelle
Petr Popelka, direction
Tsar du violoncelle, Truls Mørk, dans les pas du glorieux Mstislav Rostropovitch, s’empare du concerto pour violoncelle n°2 de Dimitri Chostakovitch avec une autorité impressionnante et une matérialisation de la musique tout aussi impressionnante. Son archet manifeste une grandeur et une sonorité intense qui siéent parfaitement à cette œuvre à l’introspection oppressante. Dans un élan irrépressible, véritable éloge de la noirceur, il caractérise chaque mouvement avec une vision idiomatique qui glace le sang. Petr Popelka, directeur de l’Orchestre symphonique de la radio tchèque, lui oppose perfection technique et vision habitée, aidé par un Orchestre National du Capitole ce soir à son summum.
L’ouverture «Carnaval» d’Antonín Dvořák, enflammée et au tempérament slave, affiche chaleur et gaieté et les extraits du ballet Roméo et Juliette de Serge Prokofiev puisés dans les trois suites explosent d’un romantisme exacerbé. Petr Popelka obtient de son orchestre d’un soir rutilance, souplesse et sens chorégraphique pour, tout le long d’un courant narratif stupéfiant, sublimer ce ballet en tragédie opératique.
Jean-Félix Marquette
Petr Popelka, direction
Tsar du violoncelle, Truls Mørk, dans les pas du glorieux Mstislav Rostropovitch, s’empare du concerto pour violoncelle n°2 de Dimitri Chostakovitch avec une autorité impressionnante et une matérialisation de la musique tout aussi impressionnante. Son archet manifeste une grandeur et une sonorité intense qui siéent parfaitement à cette œuvre à l’introspection oppressante. Dans un élan irrépressible, véritable éloge de la noirceur, il caractérise chaque mouvement avec une vision idiomatique qui glace le sang. Petr Popelka, directeur de l’Orchestre symphonique de la radio tchèque, lui oppose perfection technique et vision habitée, aidé par un Orchestre National du Capitole ce soir à son summum.
L’ouverture «Carnaval» d’Antonín Dvořák, enflammée et au tempérament slave, affiche chaleur et gaieté et les extraits du ballet Roméo et Juliette de Serge Prokofiev puisés dans les trois suites explosent d’un romantisme exacerbé. Petr Popelka obtient de son orchestre d’un soir rutilance, souplesse et sens chorégraphique pour, tout le long d’un courant narratif stupéfiant, sublimer ce ballet en tragédie opératique.
Jean-Félix Marquette
Publié le 26/02/2024 à 20:59.