Pierre Réach, piano
Beethoven, Neuf Sonates
CD Anima records
Dès le premier mouvement de la sonate n°1 opus 2 le ton est donné: la musique passe comme un souffle sans s’attarder, avec des ralentis parcimonieux et sans effets superfétatoires. Ce deuxième album confirme l’esthétique rencontrée pendant le précédent volume chroniqué ici il y a quelques semaines.
Assurance, autorité sans coquetterie demeure le fil conducteur de cette intégrale. Le menuet de la sonate n°3 opus 10 n’a jamais semblé aussi sérieux, tellement loin d’une musique de salon que l’on entend parfois.
Une lecture débarrassée de toutes scories sirupeuses que l’on trouve souvent sous les doigts d’autres pianistes. Les nuances sont conduites avec beaucoup de graduations, crescendos et nuances intermédiaires sont menés méticuleusement (premier mouvement de la sonate n°3 opus 10). Le premier mouvement de la sonate dite «clair de lune» est parcouru par une tension sous-jacente, donnant une musique plus tourmentée qu’alanguie.
Une lecture certes radicale, qui ne plaira sans doute pas à tout le monde, mais qu’importe, puisque notre interprète a la clairvoyance de se tenir loin des modes et de dessiner une vision artistique toute personnelle.
Très belle prise de son.
Michel Pertile
Dès le premier mouvement de la sonate n°1 opus 2 le ton est donné: la musique passe comme un souffle sans s’attarder, avec des ralentis parcimonieux et sans effets superfétatoires. Ce deuxième album confirme l’esthétique rencontrée pendant le précédent volume chroniqué ici il y a quelques semaines.
Assurance, autorité sans coquetterie demeure le fil conducteur de cette intégrale. Le menuet de la sonate n°3 opus 10 n’a jamais semblé aussi sérieux, tellement loin d’une musique de salon que l’on entend parfois.
Une lecture débarrassée de toutes scories sirupeuses que l’on trouve souvent sous les doigts d’autres pianistes. Les nuances sont conduites avec beaucoup de graduations, crescendos et nuances intermédiaires sont menés méticuleusement (premier mouvement de la sonate n°3 opus 10). Le premier mouvement de la sonate dite «clair de lune» est parcouru par une tension sous-jacente, donnant une musique plus tourmentée qu’alanguie.
Une lecture certes radicale, qui ne plaira sans doute pas à tout le monde, mais qu’importe, puisque notre interprète a la clairvoyance de se tenir loin des modes et de dessiner une vision artistique toute personnelle.
Très belle prise de son.
Michel Pertile
Publié le 02/05/2023 à 18:46, mis à jour le 02/05/2023 à 20:35.