Halle aux Grains
> 4 février
Chants de glace et de feu
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Tom Borrow, piano
Robert Trevino, direction
Tom Borrow, jeune pianiste israélien très en vue, éblouit son auditoire dans le concerto en sol de Maurice Ravel. Il y affiche une virtuosité éclatante, même si il semble quelque peu alangui dans l’Allegramente initial. Dans l’Adagio assai il reste sobre, élégant et retenu dans l’effusion émotionnelle ( comme il le sera dans le Prélude de Rachmaninov donné en bis). Enfin il se déchaîne dans le Presto final où son jeu clair et précis rugit tel un moteur de bolide.
L’accompagnement de Robert Trevino aux commandes de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, aux timbres magiques, montre un constance dans l’excellence.
La onzième symphonie de Dmitri Chostakovitch titrée «L’année 1905», en quatre tableaux enchaînés évoquant la révolution de 1905 et plus particulièrement le «Dimanche rouge», arbore une violence brute quasi cinématographique. Robert Trevino en fait une immense fresque historique telle une épopée titanesque qui veut dépasser le simple message de propagande que d’aucuns y ont vu. Les cordes tranchantes, les cuivres guerriers et les percussions prédominantes de l’Orchestre du Capitole contribuent largement à ce dépassement, qui loin de tout débordement vulgaire, présente simplement les tumultes et les lamentations d’un épisode historique ou les interrogations d’une âme torturée…
Jean-Félix Marquette
Robert Trevino, direction
Tom Borrow, jeune pianiste israélien très en vue, éblouit son auditoire dans le concerto en sol de Maurice Ravel. Il y affiche une virtuosité éclatante, même si il semble quelque peu alangui dans l’Allegramente initial. Dans l’Adagio assai il reste sobre, élégant et retenu dans l’effusion émotionnelle ( comme il le sera dans le Prélude de Rachmaninov donné en bis). Enfin il se déchaîne dans le Presto final où son jeu clair et précis rugit tel un moteur de bolide.
L’accompagnement de Robert Trevino aux commandes de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, aux timbres magiques, montre un constance dans l’excellence.
La onzième symphonie de Dmitri Chostakovitch titrée «L’année 1905», en quatre tableaux enchaînés évoquant la révolution de 1905 et plus particulièrement le «Dimanche rouge», arbore une violence brute quasi cinématographique. Robert Trevino en fait une immense fresque historique telle une épopée titanesque qui veut dépasser le simple message de propagande que d’aucuns y ont vu. Les cordes tranchantes, les cuivres guerriers et les percussions prédominantes de l’Orchestre du Capitole contribuent largement à ce dépassement, qui loin de tout débordement vulgaire, présente simplement les tumultes et les lamentations d’un épisode historique ou les interrogations d’une âme torturée…
Jean-Félix Marquette
Publié le 14/02/2023 à 20:33.