Lucio Silla
Mozart
Pudova, Fagioli, Liberatore, Skerath, Eerens. Insula Orchestra, Laurence Equilbey. Coffret de 2 CD Erato.
Probablement, l’une des œuvres les moins connues de Mozart, Lucio Silla est un opéra de première importance pour le maître de Salzbourg même s’il n’a que 16 ans lorsqu’il le compose. Certes, tous les codes de l’opéra séria sont là et bien là, mais Mozart révolutionne le personnage du héros en le confiant à un ténor, ce qu’il fera plus tard avec Idoménée et Titus. Ces héros antiques, rois, empereurs ou dictateurs, au sens romain du terme, sont des monarques épris de grandeur et de justice: Mozart est un homme des Lumières.
Lucio Silla est de ceux-là, lui qui pardonne et abandonne le pouvoir. Alessandro Liberatore incarne le personnage avec fougue et puissance vocale. Franco Fagioli est un Cecilio de grande facture, la voix est souple, les aigus d’airain notamment dans l’air de fureur de l’acte II. La Giunia d’Olga Pudova est tout aussi convaincante. Tous sont ici rompus aux difficultés du chant mozartien où passion et violence se mêlent dans un brillant feu d’artifice vocal.
L’Insula Orchestra sous la baguette précise de Laurence Equilbey donne une interprétation exemplaire du texte mozartien comme en témoigne le dynamisme de l’ouverture.
Cette lecture vraiment très mozartienne de cet opéra de jeunesse mérite d’être savourée avec gourmandise.
Marc Laborde
Voir la présentation sur YouTube
Probablement, l’une des œuvres les moins connues de Mozart, Lucio Silla est un opéra de première importance pour le maître de Salzbourg même s’il n’a que 16 ans lorsqu’il le compose. Certes, tous les codes de l’opéra séria sont là et bien là, mais Mozart révolutionne le personnage du héros en le confiant à un ténor, ce qu’il fera plus tard avec Idoménée et Titus. Ces héros antiques, rois, empereurs ou dictateurs, au sens romain du terme, sont des monarques épris de grandeur et de justice: Mozart est un homme des Lumières.
Lucio Silla est de ceux-là, lui qui pardonne et abandonne le pouvoir. Alessandro Liberatore incarne le personnage avec fougue et puissance vocale. Franco Fagioli est un Cecilio de grande facture, la voix est souple, les aigus d’airain notamment dans l’air de fureur de l’acte II. La Giunia d’Olga Pudova est tout aussi convaincante. Tous sont ici rompus aux difficultés du chant mozartien où passion et violence se mêlent dans un brillant feu d’artifice vocal.
L’Insula Orchestra sous la baguette précise de Laurence Equilbey donne une interprétation exemplaire du texte mozartien comme en témoigne le dynamisme de l’ouverture.
Cette lecture vraiment très mozartienne de cet opéra de jeunesse mérite d’être savourée avec gourmandise.
Marc Laborde
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Publié le 12/12/2022 à 21:51, mis à jour le 02/01/2023 à 20:54.